Une double opération escargot rassemblant transporteurs routiers et agriculteurs a débuté ce matin à Loon-Plage (Nord), près de Dunkerque, et à Boulogne-sur-Mer, avec pour destination Calais, afin de demander le démantèlement au plus tôt de la "Jungle".
Sous une pluie fine, les deux cortèges, une quarantaine de camions à Loon, une trentaine à Boulogne, doivent converger à Calais et bloquer l'A16, autoroute particulièrement utilisée par les transporteurs européens pour rejoindre l'Angleterre via le port de Calais, premier de France pour le trafic passager, ou le tunnel sous la Manche.
Frédéric Van Gansbeke, porte-parole du collectif des entreprises et commerces du Calaisis, espère "marquer le coup" avec cette opération, une première depuis le début de la crise migratoire dans la région.
"La date du démantèlement n'a pas été donnée par M. Cazeneuve, peut-être pour ne pas créer d'affolement dans le camp, ce que je peux comprendre".
"Mais on proteste car on est loin dans nos demandes, notamment l'aide aux entreprises, on n'a ni montant ni date, la création de la grande zone franche, ou la mise en secteur difficile du Calaisis. On n'a pas de réponses, donc on bloque", a-t-il ajouté.
"Ce blocus peut durer longtemps! Il nous faut des réponses concrètes", a répété lundi David Sagnard, patron de la FNTR (transports routiers) Nord-Pas-de-Calais.
Régulièrement, des migrants de la "Jungle" venus notamment du Soudan, d'Afghanistan ou d'Erythrée, créent des barrages sur la rocade portuaire avec des barrières ou des arbres pour forcer les camions à s'arrêter et tenter de s'y cacher afin d'atteindre l'Angleterre.
Vendredi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait réaffirmé l'intention de l'Etat de démanteler la "Jungle" de Calais, mais avec "méthode" et avec "maîtrise".
Selon la préfecture du Pas-de-Calais, 6.900 migrants sont présents dans la "Jungle", un chiffre record en progression de 53% par rapport à la mi-juin. Des associations parlent quant à elles de plus de 9.000 personnes.
Une médaille nationale de reconnaissance a été créée pour "manifester l'hommage de la Nation" aux victimes du terrorisme, pour des faits survenus depuis le 1er janvier 2006, selon le Journal officiel.
Cette médaille, attribuée par décret du président de la République et qui pourra également être décernée à titre posthume, concerne les "Français tués, blessés ou séquestrés lors d'actes terroristes commis sur le territoire national ou à l'étranger" et les "étrangers tués, blessés ou séquestrés lors d'actes terroristes commis sur le territoire national ou à l'étranger contre les intérêts de la République française".
L'Etat doit-il attribuer une médaille nationale aux victimes du terrorisme ? RTL vous invite à répondre à la question du jour.
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