Aujourd'hui, les trois-quarts de notre électricité proviennent du nucléaire. La promesse de François Hollande était de réduire cette part à 50% en 2025. Le chiffre a bien été inscrit dans la loi sur la transition énergétique. Objectif confirmé donc. Mais pour y arriver, il faudrait prendre des décisions très vite, annoncer des fermetures de réacteurs (ça ne se ferme pas en cinq minutes une centrale). Selon la Cour des comptes, pour arriver aux fameux 50%, il faudrait arrêter au moins un tiers de nos 58 réacteurs.
Normalement tout cela devait être planifié sur plusieurs années. Ségolène Royal devait présenter un plan pour rééquilibrer nos énergies. Car pour réduire le nucléaire, il faut aussi augmenter les renouvelables. Un plan était attendu avant la fin de l'année dernière, puis en mars. Les choses traînent. Voilà que dans le projet de texte le nucléaire ne figure plus. Il ne parle plus que des énergies vertes : comment développer le solaire, l'éolien. Très bien. Mais sur les réacteur à fermer, rien du tout. Les décisions sont reportées à 2019. Le seul réacteur qui s'arrêtera, c'est Fessenheim. Pour les autres, pas de date.Ségolène Royal répond que ça ne change rien, que l'objectif de 50% en 2025 est toujours possible. C'est vrai sur le papier. Mais quand on voit, à Fessenheim justement, les difficultés pour fermer la centrale, les répercussions sur l'emploi, repousser la question c'est compliquer encore plus les choses. C'est donc le gouvernement de 2019 qui héritera du problème.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.