Natalie Westling, nouvelle icône mode de la génération Z

Elle a le physique des héroïnes de Jane Austen et l'esprit d'un punk new-yorkais. À 18 ans seulement, Natalie Westling est déjà maîtresse dans l'art d'être précisément ce que l'on n'attend pas. Comme un compositeur au bord de la folie, elle se façonne une image explosive : une beauté pâle toute en rousseur, zigzaguant dans les rues de la Grosse Pomme sur son skate déglingué. La jeune fille n'a pourtant rien d'une enfant de New York : originaire d'Arizona, elle est repérée en 2013 dans la ville de Scottsdale par une agence de mannequinat locale. Elle est alors une ado tout ce qu'il y a de plus normal, un peu "tomboy"... et fan de skateboard.

Pourtant, ce "je ne sais quoi" dans le regard renfrogné de Natalie charme rapidement les créateurs. Elle pose alors pour les plus grandes marques de luxe, de Saint-Laurent Paris à Marc Jacobs, en passant par Dior. En 2014, elle met définitivement le feu aux catwalks en arborant une chevelure rouge sauvage qui tranche avec son minois de petite fille contrariée.

Les mondes de la mode et de la communication se mettent vite en branle derrière cette "anti-girly girl" revendiquée. En avril 2014, la boîte de production de films de mode I.D's la met en scène dans un "Guide pour être une jeune fille moderne", une vidéo qui fait voler en éclat les bonnes manières des jeunes filles bien élevées.

Entre hype urbaine et racines patriotes

Mais Natalie Westling ne séduit pas seulement le petit monde de la mode. Sa personnalité, qui n'est pas sans rappeler celle des idoles grunge des années 1990, plaît aussi à cette "génération Z", née et élevée avec les réseaux sociaux. En postant des photos d'elle au naturel, avec ses amis et sa famille, le jeune mannequin répond à cette demande de spontanéité et de fraîcheur des jeunes internautes.

Si elle semble s'être adaptée à sa nouvelle existence de it-girl urbaine, la jeune fille confie être très attachée à sa vie en Arizona. Le magazine de mode britannique Dazed l'a d'ailleurs choisie pour faire la une de son numéro mensuel, intitulé "States of independence : the new American dreamers". Natalie Westling, symbole d'une Amérique en réveil ? Interviewée par le magazine, le jeune mannequin surprend par des goûts qui fleurent bon le patriotisme old school. Elle cite Bruce Springsteen en chanteur préféré et La conquête de l'Ouest lorsqu'on lui demande quel film lui semble le plus américain. Et quand on lui demande si l'American Dream existe encore, elle répond simplement : "Je suis là, n'est-ce pas ?"

Tous les jours, pendant les vacances, retrouvez l'une des 40 Filles à suivre. Une série de portraits de jeunes artistes, blogueuses, journalistes ou mannequins engagées et qui nous inspirent.