Tolérance zéro pour les pédophiles à l'école. Après avoir reconnu "une défaillance grave" de l'Éducation nationale dans la gestion du cas d'un directeur d'une école primaire de Villefontaine, en Isère, Najat Vallaud-Belkacem a martelé mardi soir sa volonté de ne plus jamais voir ce genre de situation se reproduire."Un individu condamné par la justice n'a rien à faire dans l'école", assure la ministre au micro de RTL tout en rappelant que "la justice doit systématiquement transmettre les condamnations aux employeurs des fonctionnaires". "La garde des Sceaux Christiane Taubira le rappelle régulièrement aux magistrats par circulaire", précise-t-elle.
Plus tôt dans la journée, la ministre avait annoncé une procédure de révocation définitive du directeur de l'école primaire de Villefontaine, suspendu depuis son arrestation. Cet enseignant est mis en examen et écroué pour viols et agressions sexuelles sur plusieurs de ses élèves de CP. L'affaire a causé une vive indignation, car il avait été condamné en 2008 à six mois de prison avec sursis pour détention d'images pédopornographiques, une décision de justice, dont l'Éducation nationale dit ne pas avoir eu connaissance.
"La décision a été prise ce matin sur la base de la condamnation qu'il avait eu en 2008", explique-t-elle. "Nous en avons connaissance aujourd'hui et je le révoque car je considère qu'il n'est pas possible de diriger une école lorsqu'on a subi une condamnation pour un crime ou un délit commis sur des mineurs". La révocation sera désormais systématique pour chaque individu qui aura subi une condamnation ou un délit contraire à la probité et aux mœurs, comme le prévoit la loi.
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