Pagaille à la gare de Montpellier-Sud-de-France depuis le début de l'été. La nouvelle gare TGV de la capitale de l'Hérault, inaugurée le 7 juillet dernier à 6 kilomètres du centre-ville, accumule les problèmes. Gare fantôme, bouchons monstres, transports bondés... les critiques pleuvent contre cette gare flambant neuve, qui a coûté 135 millions d'euros.
Située sur le contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier, la nouvelle gare est située au sud-est de Montpellier, le long de la nouvelle autoroute A9. L'accès à la gare est très compliqué pour les voyageurs : les voies d'accès sont régulièrement saturées. "On met parfois 10 ou 15 minutes pour parcourir les 300 derniers mètres", explique Eric Déjean, représentant de la fédération des taxis de l'Hérault, à France 3 Occitanie.
Pourtant, moins de 10 trains s'arrêtent chaque jour à Montpellier-Sud-de-France. Lorsque la gare TGV de Nîmes sera ouverte en 2020, le trafic sera bien plus important, ce qui laisse présager encore plus d'embouteillages autour de la gare.
Pour ceux qui utilisent les transports en commun, la situation n'est guère plus réjouissante. Pour rejoindre le centre-ville depuis la gare, ou même pour prendre une correspondance à Montpellier Saint-Roch, il faut emprunter la navette bus, bondée, jusqu'au terminus du tramway, puis le tramway. "Prévoir un peu plus d’une quarantaine de minutes pour rejoindre le centre-ville", précise la SNCF sur son site. Une heure, pour nos confrères de 20 Minutes qui ont tenté l'expérience.
La compagnie promet pourtant que la nouvelle ligne vous fait "gagner environ 20 minutes de votre temps sur la ligne Paris-Montpellier en 2018 ! De quoi s’offrir une petite balade dans les rues de Montpellier...". Ou de quoi compenser le temps de transport supplémentaire.
Pour le maire de la ville Philippe Saurel, le transport le plus efficace serait le tramway, qui est tout proche. Mais "on ne peut pas réaliser une ligne de tramway qui coûte 25 millions d’euros le kilomètre" pour moins de 10 trains par jour, précise-t-il à France 3 Occitanie.
En arrivant à Montpellier-Sud-de-France, certains sont surtout surpris de ne pas être au centre-ville, bien que le site Oui.sncf précise que la gare se trouve "à 6km du centre-ville". Dans la gare, difficile de trouver une présence humaine, pour guider les voyageurs désorientés.
"C'est la politique de la SNCF aujourd'hui de déshumaniser les gares et de mettre des machines à la place, c'est une politique d'Etat qui est assumée", dénonce Alexis Pallot, secrétaire général du syndicat cheminots CGT de Montpellier sur France 3 Occitanie. Le maire de Montpellier assure que les accès vont être améliorés au plus vite.
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