En septembre, Bayer prenait possession du groupe américain Monsanto pour près de 59 milliards d'euros. Une acquisition qui permet au chimiste allemand de devenir un géant de l'industrie pharmaceutique et agrochimique.
Mais cette fusion est loin de faire l'unanimité. Monsanto est en effet très décrié pour sa commercialisation de l'herbicide Roundup, aux effets supposés néfastes sur la santé humaine, ainsi que pour ses nombreuses semences OGM.
Certains craignent que ce rachat ne permette donc l’introduction sur le marché européen d'organismes génétiquement modifiés. Dans un entretien au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, le PDG du groupe Bayer Werner Baumann s'est voulu rassurant comme le relève Le Figaro : "C'est clair: nous ne voulons pas racheter Monsanto pour instaurer les plantes génétiquement modifiées en Europe".
Le PDG du chimiste allemand martèle que : "Certains disent qu'avec la réputation dont nous bénéficions en Europe cela serait peut-être plus facile que pour Monsanto. Mais il n'est pas question de cela. Si les politiques et la société ne veulent pas de semences OGM, alors nous l'acceptons."
Pour autant, Werner Baumann reconnait qu'il n'est pas lui même un farouche opposant aux OGM. "Il y a vingt ans, quand c'était nouveau et que nous n'avions aucune expérience, il était justifié d'être sceptique, mais aujourd'hui c'est différent". Il ne voit "aucun indice" que les OGM ne soient "pas sûrs" ou "risqués pour l'environnement".
Le rachat de la firme américaine par le groupe allemand doit encore être approuvé par les autorités de la concurrence mais pour certains défenseurs de l'environnement il s'agit déjà d'un "mariage infernal".
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