Annoncé par François Hollande dans le magazine Elle, le ministère de la Famille va être rebaptisé, allant vers le pluriel : ministère des Familles. À travers cette décision, le chef de l'État explique vouloir "reconnaître toutes les familles : les recomposées, les monoparentales, de même sexe". Dominique Bertinotti, ancienne ministre déléguée à la famille, considère que cette appellation est nécessaire. "Aujourd'hui, il y a une diversité des familles. Être ministre "des familles", c'est une façon d'être dans une société d'inclusion", estime-t-elle.
Tout le monde n'est pas de cet avis. Selon Thierry Vidor, directeur général de la Fédération Familles de France, "dénommer 'la Famille' en 'les Familles', ça n'a aucun sens". "Il y a en France, une grammaire, qui montre que si l'on considère le ministère de la Famille au singulier, avec une majuscule, c'est bien pour inclure toutes les familles", ajoute-t-il. Une autre problématique soulignée par le directeur général : "La nouvelle représentation de la famille, portée par le président de la République".
On ne reconnaît pas les familles sur le même pied d'égalité
Thierry Vidor, Fédération Familles de France
En effet, Thierry Vidor considère qu'automatiquement, cette nouvelle appellation va "opposer des familles" et "mettre à plat ce principe d'universalité, cette politique familiale universelle qui avait été mise en place en 1945". Pour beaucoup, le président ainsi que le gouvernement ont autre chose à faire. S'ils n'ont que cela à proposer, "c'est un peu faible et un peu inquiétant", s'indigne le directeur général.
Des propos partagés par Jean-Claude, dans le Val d'Oise qui ne "voit pas l'intérêt de changer brutalement" le nom du ministère, étant donné "la situation du pays". Selon lui, cette décision déterre les problèmes qu'ont entouré le mariage pour tous et fait de François Hollande, "le plus grand diviseur commun". Dominique Bertinotti ne se laisse pas abattre et défend l'idée, "qu'on soit une famille monoparentale ou recomposée, on a les même droits, les mêmes devoirs, on fait partie de la même nation". Selon elle, "mieux vaut tard que jamais".
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