Loi Famille : l'interdiction de la fessée fait débat à l'Assemblée
RÉACTIONS - Après la PMA et le statut des beaux-parents, c'est désormais au tour de l'usage de la fessée d'être débattu à l'Assemblée dans le cadre de la loi Famille.

Faut-il interdire la fessée ? La question s'immisce dans le débat sur la loi Famille, étudiée à l'Assemblée depuis ce lundi 19 mai. Les échanges risquent de traîner en longueur. L'opposition ne joue pas vraiment le jeu : la droite a déposé plus de 600 amendements à l'encontre du projet de loi.
La fin de la fessée et de la gifle ?
Un amendement d'un député écologiste risque de faire polémique, avec la question de la fessée et de la gifle. Le texte proscrit l'usage de châtiments corporels quels qu'ils soient à l'égard des enfants. Le député Sergio Coronado (EELV) défendra cet amendement.
"Un certain nombre d'études démontrent que nul besoin de punir un enfant physiquement, pour en faire un adolescent prometteur et responsable. Il me semblerait paradoxal que cette violence, bannie des relations entre les adultes, soit tolérée envers les enfants", explique-t-il.
Le jugement de chaque famille
Cet argument ne fait pas l'unanimité. La loi protège déjà les enfants contre les violences physiques les plus graves. Faut-il s'introduire dans la vie des familles, faire des parents des délinquants dès qu'ils lèveront la main sur leurs enfants ?
Le député UMP Philippe Gosselin considère que "la fessée relève de chaque famille de juger de ce qui est bon ou pas bon. Il ne s'agit pas de confondre fessée et violences faites aux enfants", détaille-t-il. Quant au gouvernement, il n'est pas très favorable à cet amendement.
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