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Les étudiants vont de moins en moins chez le médecin
En 2015, 54,1% ont eu tendance à "attendre que les choses se passent" plutôt que d'aller se soigner, contre 53,5% en 2013.
Le budget annuel consacré aux soins médicaux est de 715 euros en moyenne par an en France, selon une enquête de Cofidis. (Illustration)
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
Les étudiants renoncent de plus en plus à se soigner selon la dernière étude du réseau de mutuelles Emevia publiée ce mercredi 23 septembre révélée en avant-première par Le Monde.fr. Durant les 12 derniers mois, 79,2% des étudiants ont consulté un médecin, contre 83,1%. Lorsqu'ils tombent malades, ils sont 54,1% en 2015 à avoir "plutôt tendance à attendre que les choses passent" , contre 53,5% en 2013. L'auto-médication est souvent plébiscitée, ainsi que le conseil des pharmaciens ou même les sites spécialisés, comme Doctissimo.fr, qu'ils sont 6,1% à consulter contre 4,1% en 2013.
Les raisons sont essentiellement financières. Au cours des six derniers mois "15,6% des étudiants" ont renoncé à des soins "pour des raisons financières" contre 17,4% en 2013. Ils sont d'ailleurs plus d'un étudiant sur deux à ressentir des difficultés financières (51,5% en 2015 contre 49,5% en 2013).
Moins d'une étudiante sur deux a consulté un gynécologue
Même si les femmes (19,8%) sont plus nombreuses que les hommes (10,8%) à renoncer aux soins, parmi celles qui se soignent, elles consultent plus un médecin traitant et demandent davantage conseil à un pharmacien que leurs homologues masculins. Plus problématique: "Les étudiantes sont 45% en 2015 à avoir eu accès à une consultation gynécologique, contre 48% en 2013".
L'étude relève par ailleurs que le mal-être s'est aggravé chez les étudiants en deux ans, avec plus d'un étudiant sur trois qui dit avoir de plus en plus de mal à gérer son stress (39,4% en 2015 contre 37,5% en 2013), causé par son orientation, l'approche des examens, les difficultés financières et l'adaptation à une nouvelle vie.
L'enquête a été réalisée en partenariat avec l'institut CSA par questionnaire (sur internet entre le 20 janvier et le 2 février, puis par courrier entre le 24 février et le 31 mars) sur un échantillon constitué de 8.078 étudiants, choisis de manière aléatoire parmi les 44.269 affiliés au réseau Emevia.
