Le syndicat de police Alliance (2e des gardiens de la paix) s'est insurgé vendredi contre un rassemblement ouvertement anti-policier prévu samedi dans la capitale, déplorant que la préfecture de police de Paris ne l'ait pas interdit.
L'action, prévue samedi à 15H00 au métro Anvers dans le XVIIIe arrondissement parisien, a été lancée à l'appel du collectif "urgence notre police assassine", dont la fondatrice est la soeur d'un homme en fuite tué d'une balle dans le dos par un gardien de la paix le 21 avril 2012 à Noisy-le-sec (Seine-Saint-Denis).
Le gardien de la paix avait été mis en examen quelques jours plus tard pour "homicide volontaire" par un juge d'instruction de Bobigny, déclenchant un vaste et rare mouvement de protestation de policiers.
Sur les affiches, dont certaines ont été placardées à Ivry-sur-seine (Val-de-Marne), et visibles sur leur site internet, le collectif appelle à manifester "contre les violences policières et les crimes policiers (...) parce que les policiers tuent, parce que leurs armes mutilent, parce que la justice les blanchit".
Le syndicat Alliance, évoquant dans un communiqué des propos "injurieux et diffamatoires", dit ne pas accepter "que des individus puissent écrire publiquement et en toute impunité que les policiers sont violents, insultants et meurtriers".
Il déplore que "le préfet de police ait autorisé ce rassemblement", et "s'étonne" que les autorités "n'aient pas fait diligence pour empêcher ces affichages publics et virtuels".
La préfecture de police a rappelé qu'elle n'avait pas "autorisé" la manifestation, mais qu'elle avait été "déclarée". "Pour éventuellement l'interdire, il faut qu'il y ait des risques graves de trouble à l'ordre public, ce qui n'est pas le cas", a précisé la PP. "Mais bien évidemment le thème de la manifestation est condamnable et elle sera strictement encadrée par les forces de l'ordre", a précisé la PP. "Tout débordement sera empêché. Par ailleurs, des constatations judiciaires seront effectuées si des propos ou des slogans diffamant la police étaient tenus", a-t-elle prévenu.
La fondatrice du collectif doit en outre comparaître lundi devant le tribunal correctionnel de Paris, après une plainte pour diffamation de l'ancien ministre de l'Intérieur Manuel Valls, nouveau Premier ministre.
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