Le sénateur Jean-François Mayet reçoit le prix du "Macho de l'année"

Quelques jours après les prestigieux César et les Oscars, voilà un prix dont se passerait bien son lauréat. Le sénateur Jean-François Mayet a été élu "Macho de l'année 2016" par l'association féministe, les Chiennes de garde. L'objectif de cette fausse récompense est de mettre en lumière les propos sexistes des personnalités publiques envers les femmes.

Lors d'un débat sur le projet de loi Santé en juillet 2015, l'élu de l'Indre avait affirmé que "75% des nouveaux diplômés sont des femmes. Or, nonobstant l'égalité, elles sont quand même là pour faire des enfants." La déclaration du sénateur a été désignée par "une large majorité" des votants.

Stéphane Lhomme et Jacques Myard "primés"

Le dauphin du "Macho de l'année" est Stéphane Lhomme, militant écologiste, pour son tweet au sujet de l'ancienne députée écologiste Barbara Pompili, nommée au gouvernement de Manuel Valls lors du dernier remaniement. "La fausse écolo mais vraie notable @barbarapompili vole au secours de l’aviateur familial @manuelvalls : une place de ministre pour une pipe?" 

Quant à Jacques Myard, député-maire Les Républicains, a obtenu le prix "Macho du déshonneur" pour deux déclarations. "Je ne serre pas la main aux connes, ça pourrait les instruire, avait-il affirmé à l'encontre des militantes du groupe féministe La Barbe. Il s'était également emporté contre une journaliste : "Ah ce portrait que vous avez fait de moi, j'en jouis encore ! Ça vous choque que je parle d'orgasme ?"

Le prix du "Macho de l'année" a été créé en 2009

Le prix du "Macho de l'année" est décerné par les Chiennes de garde depuis 2009. Jean-François Mayet succède ainsi à André Vingt-Trois, cardinal-archevêque de Paris, Louis Nicollin, président du club de football de Montpellier, Jean-Claude Elfassi, paparazzi, Maxime Valette, créateur de sites internet, Pierre Blazy, avocat et Bernard Ronsin, conseiller général de l'Aisne. L'an passé, Franck Keller, élu UMP de Neuilly-sur-Seine, a été désigné : il s'était interrogé sur "les atouts utilisés" par Najat Vallaud-Belkacem pour obtenir le ministère de l'Éducation nationale.