C'est la fin d'une époque. Il ne reste que quelques soirées aux passionnés des années 1980 et 1990 pour aller se déhancher sur la piste du dernier Macumba de France, à Englos, près de Lille. Le dimanche 23 février, cette boîte de nuit mythique ouverte en 1965 fermera ses portes.
Cette annonce est un crève-cœur pour beaucoup d'habitués. "On est un peu tristes. Nous, on ne veut pas que ça ferme, on veut que ça reste ouvert", confie Laure. Même son de cloche pour Bernard, venu avec ses lunettes de soleil rouges tout en strass pour fouler, une dernière fois, la piste de danse de sa jeunesse : "Il y a 29 ans, j'étais là. Moi j'aime toujours. Le Macumba, c'est immortel", lance-t-il.
Si certains sont venus en famille, d'autres voulaient profiter une dernière fois du Macumba pour se remémorer des souvenirs du passé avant de tirer un trait sur une partie de leur vie. À 65 ans, cela fait près de cinquante ans que René vient danser dans cette discothèque. "J'ai rencontré deux femmes de ma vie ici. À l'époque, il y avait les slows, donc pour la drague, c'était plus facile", se remémore-t-il.
Si, pour les clients, cette fermeture est encore un peu dure à réaliser, ça l'est également pour Ryad, aux platines depuis 29 ans. "Ma vie, elle est là. Je n'ai fait que ça. C'est pour ça que je n'arrête pas de pleurer depuis tout à l'heure", confie-t-il. "C'est dur, c'est très dur. C'est une famille."
Dans un peu moins d'un mois, donc, les grandes lettres du Macumba, illuminées grâce aux néons jaune fluo, vont être décrochées. Dimitri Deperas, le directeur de l'établissement, se dit déjà ému. "On ne l'a jamais changé. Ça va faire bizarre quand on va retirer l'ensemble", avoue-t-il.
Pourtant, ce n'est pas parce que le Macumba d'Englos ne fonctionne plus qu'il doit fermer ses portes. Au contraire, il "fonctionne très bien", confie le directeur. Mais "les discothèques n'intéressent plus beaucoup de monde", explique-t-il.
Et pour cause, le fondateur de la chaîne, Henri Souque, 84 ans, se retire des affaires sans avoir réussi à trouver un repreneur. "Les gros établissements de périphérie, comme ont été les Macumba, il y en a de moins en moins", poursuit Dimitri Deperas.
Au total, trois quart des discothèques depuis les années 1980 ont fermé. Alors, forcément, les clients du Macumba se sentent abandonnés. Lydie et Émilie ont déjà commencé à chercher une alternative, sans la trouver pour le moment. "Les autres, ils ont donné quelle adresse ? Parce qu'on est preneuses", demandent celles qui affirment "aimer le ringard". Elles n'ont donc plus que quelques soirées pour venir au Macumba et se danser sur la mythique chanson de Jean-Pierre Mader.
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