Le journal de 12h : un défilé du 1er mai sous tension a démarré à Rennes

La tension est vive dans les rues de France ce dimanche pour les traditionnels défilés du 1er mai. Le ministère de l'Intérieur a appelé à la maîtrise des mouvements par les organisateurs et a invité les agents déployés à faire preuve de modération face aux provocations pour éviter les débordements vécus jeudi dernier lors des rassemblements contre la loi El Khomri. La ministre du Travail a malgré tout estimé que renoncer à ce projet serait "une retraite" ce matin. 

L'ambiance s'annonce notamment tendue à Rennes où un étudiant a perdu un œil lors d'affrontements avec la police. "La police mutile on ne pardonne pas", a notamment été tagué sur le fronton la mairie de la ville. Des fumigènes ont été allumés lors du démarrage du cortège et un pont a été repeint en rouge en hommage au jeune homme blessé. Un syndicaliste a toutefois tenté d'appeler au calme avant le lancement de la manifestation durant laquelle CGT et Unef circulent en tête. "C'est important de garder un rythme dans la mobilisation. Cela montre qu'on ne lâche pas l'affaire", lance Julie, une étudiante mobilisée. 

La CGT et FO circuleront ensemble entre les places de la Bastille et de la Nation cet après-midi à Paris. À Marseille, Bordeaux, Toulouse ou Nantes, plusieurs milliers de personnes devraient aussi défiler ce dimanche en province.

À écouter également dans ce journal

Marine Le Pen et Jean-Marie Le Pen ne se sont pas croisés ce dimanche matin pour les célébrations du 1er mai à Paris. La fille et présidente du Front national est apparue place Saint-Augustin alors que le père était à celle des Pyramides à quelques centaines de mètres. Les deux ambiances étaient radicalement différentes. D'un côté, près de la petite statue dorée de Jeanne d'Arc face au Palais du Louvre, Jean-Marie Le Pen et ses soutiens avaient mobilisé un peu moins d'un millier de personnes et trois cadres du parti qui ont bravé l'interdiction de participer à ce mouvement : Bruno Gollnisch, Marie-Christine Arnautu et Mireille d'Ornano, une euro-députée. Les autres grands noms du parti à la flamme étaient tous au côté de Marine Le Pen devant une autre statue de Jeanne d'Arc. La présidente de la formation politique a convié ses membres à un banquet à la Villette.