Entre les blocages et les opérations coups de poing qui ont émaillé le week-end, la tension a fortement grimpé entre les chauffeurs de VTC et la célèbre plateforme américaine Uber. Alors que les représentants des deux parties se rencontrent sous l’égide du ministre des Transports ce lundi 19 décembre, l’entreprise a annoncé sa décision de porter plainte pour menace et diffamation contre certains représentants syndicaux.
Cette crise est pourtant loin d’étonner Laurent Grandguillaume, député socialiste de Côte-d'Or et auteur de la proposition de loi encadrant les plateformes de VTC : "On a eu le mythe de la mondialisation heureuse et maintenant on a celui de l’uberisation heureuse." Les chauffeurs VTC en colère reprochent notamment à la plateforme Uber d’avoir augmenté ses commissions au détriment de ses chauffeurs.
"Les chauffeurs VTC, qui sont des jeunes, manifestent aujourd’hui pour demander à être rémunérés au juste prix", approuve Laurent Grandguillaume, "quand vous avez des courses à 4 euros, vous pouvez difficilement payer l’entretien de votre véhicule, l’essence et tous les frais qui vont avec. Uber a cassé les prix pour capter une offre, et en cassant les prix a conduit à une sorte de dumping social." Sa proposition de loi sur l’encadrement des plateformes VTC est actuellement en deuxième lecture à l’Assemblée nationale.
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