La résurrection du musée de l'Homme

REPLAY - EN IMAGES - Vieille institution perchée sur la colline du Trocadéro à Paris, le musée fait peau neuve après quasiment sept ans de fermeture. Il rouvre dans quinze jours au public. Visite guidée.

Rémi Sulmont

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Comme l'homme de Neandertal, le musée de l'Homme, qui est une institution, a bien failli disparaître de notre monde. D'abord parce qu'une partie des collections a été transférée au Musée des civilisations, au MuCEM et au musée du Quai Branly, voulu par Jacques Chirac. En fait le musée de l'Homme, ouvert en 1938, a manqué le train des rénovations dans les années 1980-2000 pendant lesquelles les grands musées de France ont fait peau neuve. Il était devenu obsolète. Il a été sauvé notamment par les chercheurs, les ethnologues et le paléontologue qui se sont mobilisés et qui l'ont entièrement repensé.

Le musée est resté dans le Palais de Chaillot. La skyline depuis le musée, franchement ça le fait ! Le Troca, les pelouses du champs de Mars, la Tour Eiffel, puis les toits de Paris, depuis les baies vitrées : la vue est magique. Les architectes ont eu la bonne idée de créer un atrium éclairé par une grande verrière et bordée par un balcon. Lors de notre visite, les vitrines étaient encore vides pour la plupart. Mais elles sont en train d'être repeuplées.

Des trésors

Vous verrez, par exemple, le crâne de l'homme de Cro-Magnon. C'est le vrai, l'authentique, celui qu'on a trouvé en 1868 en Dordogne. Autre trésor majeur du musée : la Vénus de Lespugue qui a au moins 22.000 ans. Elle date du Paléolithique. Cécile Aufaure, la directrice de la rénovation, a quasiment les larmes aux yeux quand elle en parle. "Vous avez là le chef-d'oeuvre absolu, la Joconde du musée de l'Homme !", lance-t-elle.

La Vénus de Lespugues est encore dans son coffre-fort. Elle sortira pour le président Hollande pour l'inauguration le 15 octobre. Vous pourrez la voir deux jours plus tard dans la deuxième partie du musée intitulé "D'où venons-nous ?". Le parcours commence par une autre question : "Qui sommes-nous ?", et se termine par une troisième question existentielle : "Où allons-nous ?" On s'intéresse là à l'impact de l'Homme sur la planète et aux effets de la globalisation.