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La radicalisation dans le sport : "Il faut que chacun joue son rôle d'information", selon Thierry Braillard, secrétaire d'État aux sports

REPLAY / INVITÉ RTL - Thierry Braillard, secrétaire d'État aux sports, réagit ce matin sur l'enquête du renseignement, intitulée "Le sport amateur vecteur de communautarisme et de radicalité".

Le secrétaire d'État aux Sports Thierry Braillard en septembre 2014 à l'Elysée
Le secrétaire d'État aux Sports Thierry Braillard en septembre 2014 à l'Elysée
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
6 minutes pour trancher du 15 octobre 2015
00:08:33
Yves Calvi & Édouard Nguyen

Le sport amateur est un nouveau vecteur de radicalité et de prosélytisme militantisme, c'est ce que révèle une enquête du renseignement. Apparition de tenues traditionnelles, prières sur le terrain ou dans les vestiaires, refus de la mixité… Que faut-il faire ? C'est la question posée à Thierry Braillard, secrétaire d'État aux Sports, par Yves Calvi ce jeudi 15 octobre.

Thierry Braillard assure que l'État, qui est saisis du dossier, est préoccupé : "Nous sommes inquiets mais nous ne sommes pas les bras ballants. Nous essayons d'apporter une réponse à ce phénomène. Une réponse répressive et c'est le rôle de mon collègue Bernard Cazeneuve au ministère de l'Intérieur et une réponse préventive et c'est ce que nous faisons avec Patrick Kanner qui s'occupe des questions de Ville et des questions sportives."

"Ce n'est pas mon rôle, c'est celui du ministre de l’Intérieur"

"Il faut agir et nous travaillons de concert, continue-t-il. C'est-a-dire que nous avons des informations avec le ministère de l'Intérieur et le ministère des Sports. On travaille ensemble et on voit ce phénomène comme un phénomène qu'il fait combattre".

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Cependant, le ministre des Sports n'apporte pas de réponse directe : "Ce n'est pas mon rôle, c'est celui du ministre de l’Intérieur. Il faut aussi que les élus locaux jouent leur rôle. Parfois des élus locaux ferment les yeux sur certains phénomènes. La répression, ce n'est pas le rôle du ministre des Sports, c'est celui du ministre de l'Intérieur".


Jean-Philippe Acensi, délégué général de l'agence pour l'éducation par le sport, qui connait parfaitement cet univers réagit par téléphone : "Malheureusement, ce n'est pas un phénomène nouveau. Je me souviens qu'en 2001, on avait eu vent d'une histoire semblable au lutteur club de Tourcoing." En accord avec Thierry Braillard, il pense que les collectivités locales doivent être plus présentes à la fois pour faire de la médiation mais aussi pour accompagner ces clubs. 

Un club de sport sert à éduquer, à créer du lien

"Au club de Tourcoing, il y avait un animateur qui souhaitait faire la prière à des jeunes. Cet éducateur était en réseau avec d'autres clubs, d'autres structures. Quand on détecte ça, il faut être extrêmement ferme" continue-t-il. Un club de sport sert à éduquer, à créer du lien et peut-être que les éducateurs sont en manque d'outils et de soutien. Ce que les deux hommes préconisent "surtout" c'est de soutenir les éducateurs qui subissent des pressions énormes.

Thierry Braillard reprend la parole et alerte sur les formations des certaines fédérations qui ne proposent pas de formations à la citoyenneté, à la laïcité, à leurs éducateurs. Selon lui, "Il faut que chacun joue son rôle d'information. Ce n'est pas de la délation".

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