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La mairie de Grenoble réintroduit les moutons en ville pour tondre les pelouses
La ville de Grenoble teste actuellement la réintroduction des animaux en milieu urbain, les moutons permettant de ne plus tondre les pelouses publiques.
Des moutons de race Soay sont employés comme "tondeuses écologiques", le 16 juillet 2004 à Lyon (image d'illustration)
Crédit : AFP / JEAN-PHILIPPE KSIAZEK
Quatre brebis, un bélier et cinq agneaux ont élu domicile à Grenoble, sur les pentes entourant le fort de la Bastille, à quelques pas du centre-ville. La mairie a introduit ces ruminants en ville dans le cadre d'une expérimentation vouée à "se développer à grande échelle", selon le maire écologiste Éric Piolle.
Décidée par la précédente municipalité socialiste, cette expérimentation doit durer trois mois avant d'être éventuellement étendue dans les autres parcs de la ville. Elle a pour but "de maintenir la biodiversité, de lutter contre les risques d'incendie et de sensibiliser les visiteurs à la préservation de la nature en ville", selon un communiqué de la ville.
Maintenir la biodiversité, de lutter contre les risques d'incendie et de sensibiliser les visiteurs à la préservation de la nature en ville.
Éric Piolle
Moutons en voie de disparition
Installés à proximité d'une aire de promenade et d'un parcours d'accrobranche, les moutons appartiennent à une race rustique en voie de disparition (le mouton de Soay) qui s'adapte à tout type de terrain. Cette même race avait par le passé été utilisée à Lyon, dans un dispositif similaire.
La nouvelle municipalité, composée d'Europe Écologie-Les Verts, du Parti de gauche et de collectifs citoyens, a promis de ramener des animaux en ville notamment en expérimentant "la collecte des ordures par traction animale, l'écopâturage et le fauchage tardif".
Moutondeuses à gazon
Pierre Mériaux
"Ces moutondeuses à gazon vont éviter le recours à une tonte humaine avec des machines thermiques. Si l'expérimentation marche bien, on verra si on peut les utiliser dans les autres parcs de Grenoble", a commenté Pierre Mériaux, conseiller municipal au tourisme et à la montagne.
L'ancien maire (UMP) de Grenoble Alain Carignon, condamné en 1996 pour corruption, a lui proposé dans un communiqué le retour de la police à cheval "supprimée par la municipalité précédente" et "très appréciée de la population".
