Le très contesté projet de loi travail arrive aujourd'hui devant les députés pour deux semaines d'un examen sous pression de la rue, d'une partie de la majorité et du gouvernement qui pourrait recourir au 49.3 pour imposer son adoption.
Les débats parlementaires seront ouverts en milieu d'après-midi par la ministre du Travail Myriam El Khomri, pour qui "l'heure du Parlement est venue", après quatre journées nationales de mobilisation et un 1er mai, sans compter le mouvement "Nuit debout" depuis un mois.
Mais dès la fin de matinée, la centrale réformiste CFE-CGC, d'un côté, et les syndicats contestataires (CGT, FO, FSU et Solidaires), accompagnés de représentants des étudiants et lycéens, de l'autre, ont prévu des rassemblements près du Palais Bourbon.
Hasard du calendrier, ce 3 mai marque les 80 ans du Front populaire. Jean-Claude Mailly (FO) a appelé François Hollande et Manuel Valls à ne pas "trahir" un de ses héritages en "flinguant la négociation de branche".
Côté patronat, Pierre Gattaz (Medef) a menacé de se retirer de la négociation sur l'assurance chômage si "rien ne bouge" concernant le projet de loi.
Ce texte "visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs" a été remanié avant même sa présentation en conseil des ministres en mars, puis amendé en commission. Le président estime qu'il "a été corrigé" et que "son équilibre a été trouvé".
Primauté de l'accord d'entreprise en matière de temps de travail, nouvelles modalités pour les licenciements économiques ou les référendums d'entreprises, et encore création du Compte personnel d'activité et réforme de la médecine du travail: les 54 articles font cependant l'objet de près de 5.000 amendements (près de la moitié émanent du Front de gauche), soit quasiment autant que pour l'épique bataille sur la loi sur le mariage pour tous.
A ce stade, "il manque près de 40 voix pour obtenir une majorité et voter la loi", comptabilise le rapporteur Christophe Sirugue (PS), pointant parmi les socialistes "la vingtaine de frondeurs" mais aussi "les opposants +de bonne foi+", qui "ont des interrogations".
Le frondeur Christian Paul pense toutefois que le nombre de voix manquantes est "probablement" supérieur à 40.
Invité de RTL MIDI à 12h50 : Christian Paul, député socialiste de la Nièvre et chef de file des frondeurs.
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