Les cheminots en grève à l'appel de plusieurs syndicats de la SNCF ont majoritairement décidé ce mercredi 11 juin 2014 de poursuivre leur mouvement pour 24H00.
"Toutes les assemblées générales ont voté à une très large majorité pour la reconduction"
Thierry Nier, porte-parole national de la CGT-Cheminots
Thierry Nier estime par ailleurs que "plus d'un cheminot sur deux" était en grève quand la direction en recensait 27,84% en début de matinée, un chiffre considéré "volontairement erroné" par la CGT-Cheminots.
"Aujourd'hui, la grève est très suivie. Demain, pendant que le ministre reçoit les fédérations syndicales, nous devons être encore plus nombreux", a de son côté demandé SUD-Rail dans un tract.
La CGT, Sud-Rail et l'Unsa doivent effectivement être reçus jeudi 12 juin 2014 par le secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier. Ces syndicats ont par ailleurs appelé à amplifier la mobilisation prévue jeudi. "Nous demandons à tous les cheminots de s'inscrire dans le mouvement pour mettre la pression", a déclaré Thierry Nier.
A noter que l'Unsa, deuxième syndicat, a préféré ne pas s'associer à la grève dans l'attente de la rencontre avec Frédéric Cuvillier, tout en déposant un préavis de grève pour le 17 juin. Le secrétaire d'Etat recevra à part la CFDT-Cheminots pour laquelle ne pas réformer "serait pire que tout".
"C'est une grève forte", a reconnu Frédéric Cuvillier, là où, "on est loin du pari annoncé des deux syndicats d'avoir 50% de grévistes", a lui estimé François Nogué, DRH du groupe SNCF. Cette participation de 27,84% "signifie que près de trois cheminots sur quatre sont au travail ce mercredi et ont confiance dans le dialogue engagé" pour réformer le secteur ferroviaire, a-t-il ajouté.
Face à cette situation de grève, la SNCF a prévu un dispositif "assez exceptionnel" d'information : SMS aux clients, volontaires dans les gares pour aider, numéros verts, invitations à reporter son voyage ou à pratiquer le covoiturage.
Destinée à stabiliser la dette du secteur ferroviaire (44 milliards d'euros) et à préparer son ouverture totale à la concurrence, la réforme contestée par les syndicats prévoit de regrouper la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), qui gère le réseau. Une réforme "indispensable" pour "sauver le rail", a plaidé mardi le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier.
Pour les syndicats, ce projet ne règle pas le problème de l'endettement et ne va pas assez loin dans la réunification des deux entreprises, séparées en 1997. La CGT-Cheminots s'oppose aussi à la "libéralisation du rail" qui, "dans tous les pays d'Europe où elle a été mise en place, a généré une baisse de qualité, de sécurité et une explosion des tarifs".
"Une réforme, il en faut une mais pas celle-là!, sinon ce sera adieu les petites dessertes", juge Jean-Christophe Mur (CGT), conducteur à Tarbes, où selon lui "84% des conducteurs sont en grève".
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