La croissance du produit intérieur brut (PIB) a plafonné à 0,2% en France au troisième trimestre, malgré une hausse de l'investissement, selon une deuxième estimation publiée mardi 29 novembre par l'Insee. Ce chiffre, conforme aux prévisions publiées durant l'été par l'institut statistique, fait suite au coup d'arrêt brutal subi par l'économie française au deuxième trimestre (-0,1%).
Il s'explique principalement par la faiblesse de la consommation, restée stable entre juillet et septembre, mais aussi par les mauvais chiffres du commerce extérieur, affecté par la hausse des importations, précise l'institut statistique. La production totale de biens et de services a augmenté de 0,5%, alors qu'elle avait reculé de 0,2% entre avril et juin.
L'accélération est particulièrement nette dans le secteur des services (+0,7%), de la construction (+1%) et du raffinage (+13,6%), affecté au deuxième trimestre par les manifestations contre la loi Travail. La production s'est à l'inverse repliée pour les matériels de transport (-3,2%) et dans l'énergie (-2,5%), la production générale de biens s'étant pour sa part stabilisée (0%, après -0,7%).
Sur l'ensemble du trimestre, l'investissement a légèrement augmenté (+0,2% après 0% au trimestre précédent), malgré un nouveau recul inquiétant de l'investissement des entreprises (-0,4%, après -0,2%). La consommation des ménages, moteur important de la croissance en France, a pour sa part continué à stagner, la hausse observée dans le secteur des services (+0,4%) ayant été annulée par un recul de la consommation de biens (-0,5%).
Quant au commerce extérieur, il s'est de nouveau dégradé, en raison d'un rebond des importations (+2,5 % après -1,7 %). "Au total, le solde extérieur contribue négativement à la croissance du PIB", de "-0,6 point", souligne l'Insee. L'institut statistique prévoit une accélération de la croissance au quatrième trimestre, qui devrait atteindre 0,4%. Ce rebond serait toutefois trop faible pour compenser le trou d'air subi par l'économie française au printemps.
Sur l'ensemble de l'année, la croissance ne devrait en effet pas dépasser 1,3%, selon l'institut statistique. Un chiffre inférieur aux 1,6% initialement anticipés par l'Insee, mais aussi au pronostic officiel du gouvernement. Dans son projet de loi de finances rectificative (PLFR), publié mi-novembre, ce dernier a abaissé de 1,5% à 1,4% son objectif pour 2016, afin de tenir compte des mauvais résultats économiques des derniers mois.
Mais ce chiffre reste plus optimiste que celui attendu par la Commission européenne et le FMI (1,3%), mais aussi par l'OCDE, qui table désormais sur une croissance de 1,2% seulement, identique à celle de 2015.
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