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Jihadistes français : réintégrer les personnes endoctrinées est très compliqué, selon Dounia Bouzar

INVITÉ RTL – La sociologue Dounia Bouzar revient sur le profil des Français qui partent faire le jihad en Syrie.

Les membres d'un groupe djihadiste, en Syrie, près d'Alep, le 19 juillet 2012.
Crédit : AFP
Héloïse Leussier
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Les Français qui partent faire le jihad en Syrie sont au cœur de l'actualité ces derniers mois. Le gouvernement est justement en train de préparer un plan pour lutter contre ce phénomène. Dounia Bouzar, sociologue membre du conseil de la laïcité a beaucoup travaillé sur ces questions et explique le processus d'endoctrinement subi par les jeunes.

Une majorité d'athées et de filles

Il y a d'abord des chiffres qui parlent d'eux-mêmes. 70% des familles qui ont contacté le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l'Islam se disent athées. "Moins la famille connait la religion, plus l'endoctrinement est facile", explique Dounia Bouzar.

Il y a aussi des chiffres qui choquent : "40% des Français qui partent en Syrie sont des filles", affirme-t-elle. Des jeunes filles entre 14 et 17 ans, à qui l'on fait croire qu'elles vont faire de l'humanitaire, "sauver le monde et faire des soins".

Faire marche arrière, un processus complexe

Selon Dounia Bouzar, une fois que ces jeunes sont endoctrinés, ils "sont sur une autre planète" et il sera très difficile de les réintégrer. "Tous les pays qui ont fait des programmes de déradicalisation sont en échec", affirme-t-elle. 

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La sortie d'une secte est "un dispositif complexe avec des psychanalystes, des psychiatres, insiste-t-elle, on ne peut pas improviser avec des gens qui ont subi un tel lavage de cerveau."

C'est au moment où le jeune bascule dans l'autorité du discours qu'il faut agir

Dounia Bouzar, sociologue

Avant d'en arriver à ce point de non-retour, Dounia Bouzar explique qu'elle travaille avec les familles pour les aider à faire "le diagnostic", pour savoir si leur enfant est simple converti ou endoctriné. "C'est au moment où le jeune bascule dans l'autorité du discours qu'il faut agir", affirme-t-elle

Des indicateurs d'alerte

Parmi les signes avant-coureurs elle cite notamment : "un jeune qui arrache une image en disant que l'Islam interdit les images", "un jeune qui se met en rupture scolaire", encore un jeune qui "ne voit plus ses anciens amis" et affirme à ses parents "qu'ils ne sont plus ses vrais parents."

Toujours dans l'optique de lutter contre ce phénomène, elle demande au cabinet du ministre de l'Intérieur de créer " de mettre au point des indicateurs d'alerte qui permettent de faire la différence entre l'Islam et le radicalisme pour tout le monde". Cela servirait aux familles, mais aussi aux instituteurs ou aux policiers. Car en attendant, "l'amalgame profite aux radicaux", note-t-elle.

À écouter

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00:05:56
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