Jean-Luc Romero : "On peut en finir avec le sida"

Jean-Luc Romero, militant infatigable raconte ses 30 années passées avec le sida dans Survivant, mes trente ans avec le sida. À travers son combat personnel, il revient sur la lutte contre le VIH jusque aujourd'hui tabou. "Quand bien avant vos trente ans, vous vivez avec un virus qui, à l’époque, était mortel, quand j’ai appris ma séropositivité en 1987 c’était un arrêt de mort, c’est sûr que ça change votre vision des choses et que vous vivez au jour le jour", explique Jean-Luc Romero.

"Si je n’avais pas eu ce virus, j’aurais peut-être eu une carrière politique beaucoup plus classique", confie le conseiller régional d’Île de France et maire-Adjoint du 12e arrondissement de Paris, qui est également président de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD). En se remémorant une époque, au début des années 80, où le sida était encore qualifié de "cancer gay", Jean-Luc Romero considère que de nombreuses contaminations auraient pu être évitées : “"l y a eu une épidémie, notamment chez les usagers de drogue, qu’on n'aurait jamais dû avoir. Il y a eu des milliers de contaminations qui n’auraient pas dû avoir lieu".

"Je voulais que les plus jeunes sachent que c’était que l’histoire de ce virus, parce qu’en plus, ils ne connaissent non seulement pas l’histoire sauf qu’on peut en finir avec le sida. Il faut que la société civile le sache, parce que les politiques ne mettent pas l’argent qu’il faut", confie-t-il après la publication de Survivant, "on peut, si on le veut faire disparaître le sida, et avoir une génération qui ne connaisse pas le sida".

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