INFOGRAPHIES - Évolution de la vie de famille et de couple : les 4 chiffres à retenir

L'Insee a publié une nouvelle étude baptisée "Couples et familles" ce mercredi 16 décembre. Elle a pour vocation d'observer les évolutions dans la vie de couple et de famille entre 1999 et 2011. En une décennie, de nouvelles tendances ont eu le temps de se dessiner mais le modèle classique résiste. "En France, vivre en couple marié reste la situation conjugale la plus répandue", nous apprend toutefois l'Insee. 

D'un point de vue général, huit familles sur dix sont des couples avec un enfant ou plus, deux sur dix sont des familles monoparentales. Ces deux catégories de familles ont grignoté du terrain sur les familles dites traditionnelles (couple marié avec enfant). Voici les 4 chiffres à retenir.

1. La part des familles traditionnelles recule de 5 points entre 1999 et 2011

La part des familles traditionnelles (couple marié avec enfant) a reculé de 5% depuis 1999 au profit des familles recomposées (9,3%) et surtout des familles monoparentales (20%).

2. 73% des couples sont mariés

Qui n'a jamais entendu dire qu'un mariage sur deux se termine en divorce ? La statistique ne semble pas effrayer les Français. Selon l'étude de l'Insee, le mariage reste la règle. Deux adultes sur trois sont en couple dont 73% sont mariés, 4% sont pacsés et 23% en union libre. 0,6% sont en couple avec un conjoint de même sexe. La loi sur le Mariage pour tous n'était pas encore votée en 2011.

Développement de l'union libre, des enfants hors mariage, multiplication des résidences alternées par les enfants de parents séparés, "le type d’union se diversifie même si le mariage reste majoritaire", explique Isabelle Robert-Bobée, co-auteur et chef de la division des enquêtes et études démographiques à l'Insee.

3. 20% des familles sont des familles monoparentales en 2011

Si les familles traditionnelles, composées d'un couple cohabitant, marié ou non, et d'enfants nés de leur union ou adoptés ensemble, restent majoritaires (70%) selon l'Insee, ce sont les familles monoparentales qui ont le plus progressé ces dernières années en France. Selon l'étude, ces dernières représentaient 16 % des familles avec enfants mineurs en 1999. Elles passent à 20% en 2011 (+4 points). La monoparentalité conserne majoritairement des femmes. 85% des monoparents sont des mères.

40% des familles monoparentales avec enfants mineurs vivent sous le seuil de pauvreté. Elles perdent en moyenne 20% de leur niveau de vie dans l'année qui suit leur séparation. À titre de comparaison, les hommes ne perdent, eux, que 3% de leur niveau de vie.

Cette hausse de la monoparentalité concerne davantage les mères les moins diplômées : 25 % des mères sans diplôme vivent en famille monoparentale en 2011 contre 18% en 1999. Les familles recomposées grignotent, elles aussi, du terrain. Entre 1999 et 2011, leur part est passée de 8,7% à 9,3% des familles avec enfants mineurs. 

4. On vit célibataire plus longtemps et on se sépare davantage

L'étude retient que les couples se forment de plus en plus tard et se séparent davantage. "290 000 couples cohabitants (dont au moins un des conjoints a entre 25 et 60 ans) se séparent en moyenne chaque année entre 2009 et 2012". "Les unions sont de plus en plus courtes et il est donc de plus en plus fréquent de vivre plusieurs unions au cours de sa vie", analyse Vianney Costemalle, co-auteur et chargé d'étude au sein de la Division des enquêtes et études démographiques de l'Insee.

30% des personnes nées entre 1978 et 1987 se sont séparés de leur premier conjoint avant cinq années de cohabitation contre 9% des générations nées 30 ans plus tôt. "Les trajectoires conjugales sont plus diversifiées aujourd'hui que par le passé et vivre plusieurs relations au cours de sa vie est plus fréquent. Fin 2013, 25% des personnes de 26 à 65 ans ont vécu deux unions cohabitantes ou plus."

D'autres, échaudés par l'échec de leur relation ou épris de liberté, font un choix de vie différent. 4% des couples ne vivent pas sous le même toit relève Madame Figaro. Trois lettres permettent de qualifier ce nouveau phénomène de société : "LAT" pour "living apart together" (vivre ensemble séparément) ou "CNC" pour couples non-cohabitants. Selon l'Insee, les personnes vivant en couple non cohabitant étaient plus d'1,3 million en 2011, dont 15% de personnes mariées, 2% de pacsés et 83% en union libre.

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