Grève des médecins : "Plus de monde, ça peut enrayer la machine", dit un urgentiste
REPLAY - Les hôpitaux se préparent à la grève des médecins mardi prochain et celle des urgentistes qui commence lundi, mais certains praticiens craignent tout de même des difficultés et des bouchons dans les établissements.
La grande grève des médecins s'annonce très suivie. Ils protestent contre la loi santé de Marisol Touraine, et du coté des généralistes et des spécialistes libéraux, les syndicats promettent que trois quarts des cabinets seront fermés à partir de mardi 23 décembre. L’hôpital public sera également touché dès lundi avec une grève des urgentistes et de certains praticiens qui ont décidé de se greffer sur le mouvement des libéraux afin de donner plus de poids à leurs propres revendications, qui n'ont rien à voir avec la loi.
Ajustements de plannings, des urgences ouvertes... à Paris, l'hôpital Saint-Antoine se prépare à la grève. Les tableaux de services sont déjà raturés et des équipes ont été appelées en renfort dans certains établissements.Tant pis pour les vacances.
Des retours à domiciles "moins sécuritaires"
Les urgentistes de l'hôpital parisien ne sont pas vraiment inquiets pour les patients, puisqu'ils assurent qu'ils seront "là pour les accueillir". Mais l'un d'entre eux nuance tout de même : "Plus d'attente, plus de monde, ça peut enrayer la machine".
À l'unité d'Aval des Urgences, Laurence, praticien hospitalier, craint des "embouteillages dans les étages et des retours à domicile dans des conditions probablement moins sécuritaires", notamment en ce qui concerne les patients âgés. Une angoisse conditionnée à l'ampleur du mouvement, d'autant que c'est à Noël que l'hôpital connaît ses pics de fréquentation.
