Grève à la SNCF : les cheminots "ne reprendront pas le travail sans garantie", prévient la CGT

La réforme ferroviaire ne passe pas chez les cheminots, qui lancent un mouvement de grève de 24 heures - reconductible chaque jour - à partir de mercredi 11 juin. Et selon Gilbert Garrel de la CGT, syndicat majoritaire chez les cheminots, les perturbations pourraient durer si l'exécutif ne lâche pas de lest.

Nous avons tiré des signaux d'alarme

Gilbert Garel (CGT)

"Les cheminots sont dans l'attente de la réaction du gouvernement, explique-t-il au micro de RTL. Nous avons tiré des signaux d'alarme, rappelle-t-il. Nous avons su être raisonnables et attendre ; nous avons fait des actions de grève de 24 heures - en juin et en décembre 2013 ; nous avons manifesté sans perturber le trafic", a-t-il énuméré.

La CGT lance un ultimatum à Frédéric Cuvillier

"Aujourd'hui, le gouvernement nous amène droit dans le mur, estime Gilbert Garrel. Pour lui, "les députés qui ont travaillé à la commission développement durable l'ont fait de très mauvaise manière, donc ils nous amènent à la confrontation."

Et le leader syndical de prévenir : "Soit à la fin de la semaine, Frédéric Cuvillier entend et modifie la loi, soit il fait le choix du passage en force, mais les cheminots ne reprendront pas le travail s'ils n'ont pas des garanties écrites du gouvernement pour une autre réforme."

Le Parlement étudiera la semaine prochaine le projet de réforme ferroviaire du gouvernement. Celui-ci contient entre autres la proposition d'un rapprochement entre la SNCF et Réseau ferré de France (RFF). "Il est indispensable, estime Frédéric Cuvillier. Il faut que ceux qui s'occupent des infrastructures travaillent avec ceux qui les utilisent".