"Nous ne pouvons pas nous permettre de désarmer nos forces de l'ordre". Le ministère de l'Intérieur oppose une fin de non recevoir à l'idée de suspendre l'usage du flashball par les forces de l'ordre, proposée par le défenseur des droits Jacques Toubon.
"Un moratoire sur les armes intermédiaires serait contre-productif et pourrait avoir des conséquences dangereuses, explique le porte-parole du ministère de l'Intérieur ce mercredi 22 juillet à l'AFP. Nous ne pouvons pas (...) nous permettre de désarmer nos forces de l'ordre", estime Pierre-Henry Brandet. Mardi, le défenseur des droits avait recommandé l'interdiction du flashball lors des manifestations et demandé un moratoire général sur son usage, au vu de la "gravité des lésions" qu'il peut causer.
"Le ministre de l'Intérieur a pris acte de (cette) recommandation, indique Pierre-Henry Brandet. Ses services l'étudient et y répondront dans le délai légal de deux mois". "Le cas échéant, des adaptations de la doctrine d'emploi des armes de force intermédiaire seront adoptées". Selon lui, "l'équipement des forces de l'ordre en armes de force intermédiaire répond à une double préoccupation : assurer la protection des policiers et gendarmes exposés à des agressions de plus en plus violentes, tout en limitant le recours des armes à feu qui doit rester extrêmement rare et n'intervenir que dans les cas et les circonstances les plus graves".
Le flashball est régulièrement critiqué pour son imprécision et la gravité des blessures qu'il peut provoquer. Dernièrement, un adolescent de 14 ans a été blessé par un tir de la police, au niveau des testicules, dans la nuit du 13 au 14 juillet à Argenteuil (Val-d'Oise).
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