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Florent Castineira, lors d'une manifestation en son honneur à Montpellier, en octobre 2012
Crédit : AFP
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Après la demande de Jacques Toubon d'interdire les flashball lors des manifestations, le ministère de l'Intérieur a statué en faveur de leur maintien à disposition de la police nationale qui la revendique comme une arme de défense permettant de ne pas faire directement usage de l'arme à feu. Pourtant, le Défenseur des Droits, qui estime que l'arme non-létale cause trop de blessures graves, est appuyé par des victimes qui comme Florent Castineira ont été durement touchées.
En 2012, en marge d'un match de football de l'équipe de Montpellier, le jeune homme avait perdu un œil après avoir subi un tir de flashball. Trois ans plus tard, la victime malheureuse de ce tir injustement attribué se remémore les événements.
C'est une arme d'attaque et non pas une arme défensive
Florent Castineira, victime d'un tir de flashball en 2012
"J'étais avec tous les autres supporters de Montpellier devant le stade de La Mosson, il y a eu un mouvement de foule parce qu'un individu avait un fumigène sur lui. Cette personne-là vient se réfugier au milieu de tous les supporters et à ce moment-là un des agents de la BAC (Brigade Anti Criminalité, ndlr) tire avec un flashball. J'ai pris la balle dans l’œil, je suis tombé dans les pommes tout de suite (...) J'ai eu l'impression d'avoir eu le choix entre vivre ou mourir", se souvient-il ainsi au micro de RTL. Après avoir été transporté à l'hôpital, Florent Castineira s'était réveillé éborgné. "Je me réveille à l'hôpital, je n'ai plus l’œil physiquement. Le globe oculaire, ils me l'ont enlevé étant donné qu'il a explosé littéralement (...) J'étais éborgné. C'est une arme d'attaque et non pas une arme défensive, donc il faut la sortir".
En réaction à la demande de Jacques Toubon d'interdire l'utilisation de l'arme intermédiaire durant les manifestations, le supporter du MHSC s'est dit heureux de constater la mobilisation mais attend des résultats concrets qui ne sont donc pas à l'ordre du jour. "Ça fait du bien de voir qu'ils se mobilisent un peu. C'est très bien, j'attends maintenant de voir des preuves et après je serai content".
Ce mercredi, le ministère de l'Intérieur a opposé une fin de non-recevoir à la demande du Défenseur des Droits, faisant savoir qu'un "moratoire sur les armes intermédiaires serait contre-productif et pourrait avoir des conséquences dangereuses" pour une police qui ne peut être désarmée.
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