Fashion Week de Londres : un mannequin raconte la vérité vraie sur les règles
Victoria Cain, 19 ans, a profité de la Fashion Week de Londres pour parler du tabou des règles dans le milieu du mannequinat.
Et une avancée de plus, une, contre le tabou sur les règles ! Après Kiran Gandhi, la Londonienne qui avait couru le marathon de Londres sans protection périodique en août 2015, c'est au tour de Victoria Cain de s'attaquer au cœur du problème. Âgée de 19 ans, ce jeune mannequin a choisi de témoigner, dans The Independant, en pleine Fashion Week, AKA le moment le plus important de l'année dans le calendrier déjà bien chargé des marques.
"Les règles sont une chose naturelle qui concerne la moitié de la population. J'ai l'impression que les autres considèrent souvent cela comme un sujet tabou. Alors qu'il ne s'agit que de la nature humaine." Avoir ses règles dans l'impitoyable monde du mannequinat, ça donne quoi ? Victoria Cain témoigne.
L'angoisse ultime : tâcher les vêtements prêtés par les marques
"La première fois que j'ai réalisé que les règles pouvaient représenter un problème, c'était pendant une séance photo dans laquelle j'étais la seule fille", raconte la jeune femme au journal britannique. "Mes règles sont arrivées par surprise, en plein milieu de la journée. J'ai dû prétendre à une pause-clope pour me rendre dans un supermarché." L'inquiétude de la jeune fille : tâcher les vêtements qu'elle portait ce jour-là, ceux prêtés par une marque à l'occasion de la séance photo.
L'attente : l'ennemi numéro 1 des règles
Tacher des fringues, c'est plus courant qu'on ne le pense dans le merveilleux monde de perfection du mannequinat. En particulier en période de Fashion Week où les castings s'enchaînent durant de longues journées. Les mannequins passent leur temps à attendre dans des couloirs, avec l'espoir d'être retenues pour un défilé. "Cela peut être épuisant, en particulier si vous avez vos règles et que vous n'avez pas le temps de vous alimenter correctement", explique Victoria Cain à The Independant.
Le principal problème de ce genre de casting est leur système de "première arrivée, premier servie". Besoin de vous rendre aux toilettes pour assurer votre hygiène intime ? Impossible, sous peine de perdre votre place, donc du temps, et de voir passer sous votre nez, vos chances d'obtenir le job. Victoria explique qu'elle préfère ne pas bouger. Son arme : un jean noir, histoire d'essayer de rattraper le coup et de masquer les dégâts.
Problèmes de peau et cauchemar sur les podiums
La jeune mannequin craint aussi ses règles à cause des effets sur sa peau. Son acné est trop importante pour les recruteurs des défilés. Ils retiennent seulement les filles à la peau impeccable. Perfection (encore et toujours elle !) oblige.
Mon pire cauchemar serait de saigner pendant un défilé.
Victoria Cain, mannequin
"Mon pire cauchemar serait de saigner pendant un défilé", avoue Victoria. Pour mettre en valeur au maximum les vêtements des créateurs, les mannequins portent des strings. Elles n'ont pas le choix, les tampons sont leur seule alternative. Encore faut-il en avoir sous la main. Espérons que la solidarité soit une qualité récurrente chez nos amis-mannequins.
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