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En Corée du Sud, une école de résurrection pour les "transfuges" du Nord

REPLAY - L'école d'Hanawon, en Corée du Sud, inculque le mode de vie capitaliste aux personnes ayant réussi à quitter la dictature de son voisin du Nord.

Adeline François
Adeline François
Crédit : Romain Boé
En Corée du Sud, une école de résurrection pour les "transfuges" du Nord
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Adeline François

Cela ressemble, à s'y méprendre, à un campus américain. Des salles de cours dans des immeubles en brique, une cantine, un terrain de foot, des élèves en survêtement... Sauf que tout autour, des barbelés se dressent pour prévenir une éventuelle attaque du Nord. Nous sommes dans une école de Corée du Sud, à Hanawon, à une heure au sud de Séoul. C'est Libération qui a pu visiter cette école ultra secrète, coupée du monde, où les élèves n'en sont pas vraiment.

Ce sont déjà des adultes qui ont pour point commun d'avoir réussi à fuir la Corée du Nord. On ne les appelle pas des réfugiés mais des transfuges. À leur arrivée "de l'autre coté", le passage par cette école est obligatoire.
 
Douze semaines, où il seront préparés à la vie capitaliste avec des cours d'anglais, d'informatique, des leçons pour apprendre à ouvrir un compte bancaire, utiliser un distributeur automatique de billets. Douze semaines pour comprendre la société sud coréenne. À l'issue de leur passage dans cette école, ils obtiennent la nationalité sud coréenne, un logement et 6000 euros pour commencer leur nouvelle vie. S'ils décrochent un job, le gouvernement prendra en charge une partie de leur salaire. Malgré ces mesures généreuses, les inégalités sont criantes, un Nord Coréen installé en Corée du Sud gagne 50% de moins qu'un Sud Coréen, les transfuges racontent tous la discrimination dont ils sont victimes, à cause de leur accent, notamment. La plupart évoque l'école d'Hanawon comme une parenthèse hors du temps, entre leur passé tumultueux au Nord et leur nouvelle vie pleine d'obstacles au Sud. "La difficile résurrection des Nord Coréens passés au sud", à lire dans Libération ce matin...

Et qui sait peut être iront ils un jour faire du tourisme à Puyongyang...

Quand communisme rime avec tourisme... C'est Le Figaro qui s'intéresse ce matin à cette nouvelle fascination pour les ors et les geôles des anciennes dictatures. Au musée des horreurs communistes. on appelle ça le tourisme noir, une aubaine pour la ville de Bucarest... C'est passé relativement inaperçu mais fin janvier, le gouvernement roumain, dans un souci de transparence, a décidé de rouvrir au public le Palais du printemps, la résidence privée des Ceaucescu, symbole d'un passé  totalitaire encore largement enfoui dans la mémoire du pays. Pour 7 euros, vous assistez à la résurrection du couple de dictateurs en entrant chez eux, sur-chaussures au pied pour ne pas abîmer les longs tapis persans répartis sur 350 mètres carrés à la fois clinquants et tristes. Et... ça ne désemplit pas. 5000 visiteurs s'y sont rendus en 3 mois.

Tous passent par une agence de voyage locale qui a lancé un communiste tour dans Bucarest avec visite du Palais du printemps puis visite du Palais du peuple, incarnation de la folie des grandeurs de Ceaucescu. Les touristes y prennent désormais des selfis.
 
"On entre dans le cycle de l'absurdité", dit un spécialiste du développement touristique. "Se faire de l'argent grâce au communisme c'est tout de même, dit il, une pirouette de l'histoire".
 

En France, la presse continue de disséquer la Nuit debout

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Avec un mélange de curiosité et de scepticisme.  Alors L'humanité bien sur sous la plume de Maud Vergnol réfute tout essoufflement de la contestation, estimant que le retrait de la Loi travail est à portée de main. Dans Le Parisien apparaît un néologisme... "Ce que veulent les nuit deboutistes" titre le journal, avec une analyse du sociologue Michel Fize qui voit dans ce mouvement "un climat  pré-révolutionnaire comme en 68", avec des slogans qu'on pensait révolus : "on parle de capital, de travailleurs, de révolution...  C'est un peu le Woodtsock de la parole" dit un ministre...
 
Dans Sud-Ouest, Bruno Dive invite justement à se méfier des comparaisons trop évidentes : "Mai 68 se déroulait au milieu des Trente Glorieuses alors que les manifestants de la République dénoncent la précarité". Dans La Nouvelle République du Centre ouest, Denis Daumin brocarde lui ce "crépuscule des bobos", admettant que "cet objet politique non identifié occupe nos places et encombre l'espace du débat public autant qu'il l'embarrasse". Pour  Sébastien Lacroix dans L'Ardennais, "la seule explication à cette effervescence tient à l'innocuité du mouvement".

Et finalement, la presse se pose les mêmes questions à propos d'Emmanuel Macron

Et c'est Le Parisien / Aujourd'hui en France qui s'intéresse de près non pas au ministre mais à la boite de communication qui l'a épaulé pour lancer son mouvement en marche... Jésus et Gabriel, c'est le nom de ces spécialistes du slogan, ça ne s'invente pas. On leur doit plusieurs slogans comme "petites boites grands moments" pour une marque de sardine... Le journal a rencontré l'un des fondateurs de Jésus et Gabriel. qui explique qu'il voulait du disruptif, comprenez  une rupture avec les slogans politiques classiques. Chez Macron, le bon vieux militant devient donc un engagé ou un marcheur, le parti est remplacé par collectif, Macron est un "game changer", il change les règles du jeu.

Le parisien / Aujourd'hui en France qui propose l'ultime résurrection du jour...

La Une du journal fait très peur ce matin... Le titre c'est " il remonte sur scène !", point d'exclamation, avec la photo de... Claude François. Le journal révèle le projet fou d'un promoteur dont la comédie musicale mettra en scène, en janvier 2017, Clo Clo aux cotés de Dalida, de Mike Brant et de Sacha Distel. On va les ressusciter avec des hologrammes comme ça a été fait aux États-Unis avec Mickael Jackson, Elvis Presley ou le rappeur Tupac pour des séquences de quelques minutes. Là, chez nous, ce sera  un spectacle d'une heure trente, une première mondiale.

"Mike aurait été ravi" dit la nièce de Mike Brant. Si quelque chose ne nous plait pas, on dira non", dit le fils de Sacha Distel. "C'est formidable", disent les fans de Claude François. On apprend également que France Gall a dit non à la résurrection de Michel Berger. "L'idée n'est pas de faire revivre les morts mais de remonter à l'époque où ils étaient vivants" explique le producteur qui s'est associé non pas à Jésus et Gabriel mais à un studio d'animation français... Celui  qui a réalisé Moi moche et méchant...    

Et soudain, on se prend à imaginer un hologramme de Janis Joplin Place de la République, un hologramme de Jean Lecanuet chez Macron, un hologramme de Ceausescu à Bucarest... comment disait-il déjà ? Ah oui, on entre dans le cycle de l'absurdité...

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