Les récepteurs de la lumière situés dans les yeux seraient à l'origine de la dyslexie. C'est ce qui ressort d'une étude de chercheurs français publiée mercredi 18 octobre publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B. "Nos observations nous permettent de penser que nous avons trouvé une cause potentielle de la dyslexie", a affirmé à l'AFP un des auteurs de l'étude, Guy Ropars, de l'université de Rennes.
La dyslexie, qui touche 700 millions de personnes dans le monde, se manifeste en général par une altération spécifique et significative de la lecture ou lors de la production d’écrit que l'on appelle aussi la dysorthographie. Chez les personnes atteintes de la maladie, les chercheurs ont découvert que les récepteurs de la lumière situés dans les yeux sont similaires dans les deux organes. Cela pourrait être source de confusion pour le cerveau en créant des "images-miroirs" entre lesquelles il est incapable de choisir.
Tandis que chez une personne non atteinte, les récepteurs sont asymétriques. Ainsi, le cerveau choisit le signal envoyé par l'un des deux yeux pour créer l'image que voit la personne. "L'asymétrie est nécessaire pour éliminer l'image-miroir, qui empêche une lecture normale si elle persiste," explique Guy Ropars. Ce dernier ainsi que son collègue Albert Le Floch sont parvenus à ces conclusions en comparant deux groupes de 30 étudiants, l'un composé de dyslexiques et l'autre de non dyslexiques.
Cette trouvaille aurait permis aux chercheurs de "mettre au point une méthode pour effacer l'image-miroir qui gêne tant les dyslexiques", grâce à l'utilisation d'une sorte de lampe stroboscopique à LED, que certains étudiants ont appelé la "lampe magique", a indiqué Guy Ropars.
"Il existe d'autres possibilités de traitement pour contrecarrer la trop grande symétrie, utilisant la plasticité du cerveau. Elles pourront probablement être adaptées par des médecins", a-t-il affirmé.
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