La police de Berlin a qualifié mardi de "probable attentat terroriste" la course folle d'un camion dans la foule d'un marché de Noël, qui a fait la veille au moins 12 morts et 48 blessés, traumatisant le pays.
Ce drame, qui a mobilisé toute la nuit enquêteurs et secouristes autour du poids lourd et des victimes inanimées gisant autour, rappelle par ses circonstances l'attentat au camion-bélier du 14 juillet à Nice en France, le soir de la fête nationale (86 morts).
"Nos enquêteurs estiment que le camion a été intentionnellement dirigé dans la foule du marché de Noël", a déclaré mardi matin la police de Berlin sur Twitter. Elle a précisé qu'elle enquêtait sur un "probable attentat terroriste".
Dans la nuit, le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière, avait dit que "beaucoup de raisons" laissent penser qu'il s'agit d'un attentat. L'enquête a été confiée au parquet antiterroriste allemand.
Selon le quotidien Bild, le conducteur du camion ayant jeté son véhicule sur la foule sur l'un des marchés de Noël les plus fréquentés de la capitale allemande est un Pakistanais de 23 ans.
Il aurait suivi la route des Balkans pour arriver en Allemagne comme demandeur d'asile en février 2016, en provenance d'Afghanistan ou du Pakistan.
Selon plusieurs médias allemands, la police a mené des perquisitions mardi matin dans l'un des grands centres de réfugiés de Berlin, dans le quartier de Tempelhof, où pourrait avoir séjourné le suspect. Ce dernier a été interpellé lundi soir peu après les faits.
Si la piste d'un attentat commis par un réfugié se confirme, la chancelière Angela Merkel risque de devoir faire face à de nouvelles critiques au sujet de sa politique d'immigration généreuse.
Les populistes de droite en particulier estiment que la chancelière Angela Merkel a mis en danger son pays en l'ouvrant en 2015 à près de 900.000 réfugiés fuyant la guerre et la misère, originaires pour l'essentiel du monde musulman. Environ 300.000 supplémentaires sont arrivés en 2016.
En France, le ministre de l'Intérieur se rend en fin de matinée au marché de Noël de Strasbourg, quelques heures seulement après l'attaque de Berlin.
En décembre 2000, la police allemande avait démantelé à Francfort un groupe de dix islamistes radicaux qui préparaient un attentat à la bombe contre le marché de Noël ou la cathédrale de Strasbourg.
Le 26 novembre dernier, l'ancien ministre de l'Intérieur et désormais Premier ministre Bernard Cazeneuve s'était rendu sur le marché de Noël de la capitale alsacienne. Il avait déclaré que "des moyens absolument exceptionnels" avaient été déployés.
Le marché de Noël des Champs-Élysées figurait, lui, parmi une dizaine de sites faisant figure de cibles potentielles pour six hommes arrêtés ces dernières semaines, notamment à Strasbourg, et qui projetaient un attentat le 1er décembre en région parisienne.
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