Pourquoi François Hollande, lorsqu'il était président de la République, n'a-t-il pas voulu voir la trahison de son ministre Emmanuel Macron ? C'est une question troublante que relance Chronique d'une débâcle, le livre que vient de publier Jean-Christophe Cambadélis. "Tous les ouvrages qui sont sortis ces derniers mois évoquent cet aveuglement de François Hollande qui n'a pas voulu regarder en face la déloyauté de son ex-conseiller qu'on appelait 'Chouchou' à l'Elysée", constate Nicolas Domenach. "Mais le récit de l'ex-patron du Parti socialiste est encore plus accablant pour l'ancien président, car il rapporte nombre de scènes où des Hollandais d'importance sont venus lui demander de virer du gouvernement son ministre de l'Économie qui trahissait. Or, à chaque fois, le chef de l'État d'alors réfutait et répétait inlassablement : 'Emmanuel est socialiste, fidèle (...) c'est un ami que j'aime beaucoup'", poursuit le journaliste.
Son aveuglement serait une histoire d'amour ? "C'est la version Bibliothèque rose", raille Nicolas Domenach, selon qui "François aurait été séduit par Emmanuel, sa joie de vivre, son audace, son esprit juvénile". Il note : "Dans ces cas-là, les cocus sont toujours les derniers informés".
Il met en avant une explication plus pertinente avancée par Cambadélis : "Hollande s'est imaginé qu'il pourrait instrumentaliser Macron, que ce dernier l'aiderait à ratisser plus large". Avant d'ajouter : "Comme il a cru pouvoir se servir auparavant de sa compagne Ségolène Royal contre Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn, et sa créature Ségolène déjà lui avait échappé !"
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