Placé mercredi 14 janvier en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour apologie du terrorisme après avoir dit qu'il se sentait "Charlie Coulibaly", puis renvoyé devant le tribunal correctionnel, le polémiste Dieudonné n'en est pas à son premier fait d'armes. Avec ses propos controversés, il a souvent été rappelé à l'ordre par la justice. Mais il a parfois été relaxé, notamment lorsqu'il avait déjà été poursuivi pour "apologie du terrorisme" en 2004.
En plus de cette nouvelle "affaire", Dieudonné est toujours sous le coup d'une enquête pour sa vidéo intitulée "le feu Foley", jeu de mots douteux faisant référence au journaliste James Foley décapité par des jihadistes.
Par ailleurs, il devrait comparaître le 28 janvier 2015 à Paris pour ses propos à l'encontre du journaliste Patrick Cohen qui lui ont valu une mise en examen pour "provocation à la haine raciale". Un huissier a également porté plainte contre lui en février 2014. Il accuse l'humoriste de lui avoir tiré dessus au flash-ball à l'entrée de son domicile en Eure-et-Loir.
S'il a souvent été condamné par la justice, l'humoriste l'a été pour diverses raisons. En 2013, jugé pour des propos "antisémites", il écope de 28.000 euros d'amende pour des vidéos qu'il avait publiées. Il avait notamment transformé la chanson Chaud cacao d'Annie Cordy en Shoah Nanas.
En 2005, évoquant "l'exploitation du souvenir de la Shoah" et ses commémorations, le polémiste dénonce une "pornographie mémorielle" dans une interview. Des propos que le tribunal estime "diffamatoires envers la communauté juive" et qui lui vaudront 7.000 euros d'amende en septembre 2007. Un jugement confirmé en appel le 26 juin 2008. De plus, la cour d'appel de Paris confirme en novembre 2007 une condamnation de l'humoriste à 5.000 euros d'amende pour avoir comparé les "juifs" à des "négriers".