"Ce n'est pas Verdun, mais on n'en est pas loin!", s'exclame auprès de l'AFP, choquée, Carole Van Nieuwenborghl, élue de l'opposition de la petite ville de Wavrin où des petits fossés ont été aménagés autour de plusieurs espaces verts, - 5 à 6 pour la majorité, 10 à 15 pour l'opposition - pour empêcher les gens du voyage de s'y installer.
Creusées en juin dernier sur ordre du maire de la commune de 7.600 habitants, ces tranchées, d'un coût de 28.000 euros, sont au cœur de la polémique. Tout est parti de l'installation il y a deux mois d'une centaine de caravanes dans cette petite ville située près de Lille. Partis au bout de deux semaines, les gens du voyage ont voulu revenir. Le maire a donc pris ses dispositions. "Je me suis retrouvé avec un camp de plus de cent caravanes, alors que d'habitude c'est seulement une trentaine", explique Alain Blondeau au micro de France Bleu. "Même si les gens sont pour certains respectueux, il y a du nettoyage à faire, de l'eau et de l'électricité à fournir. C'est quand même un coût pour la ville. Je n'ai pas de terrain d'accueil aujourd'hui. Je fais au mieux".
Et si certains habitants applaudissent cette initiative, plusieurs élus de l'opposition ont stigmatisé dans leur blog "cette folie" qui "défigure les espaces verts de la
ville, jugeant par ailleurs que "si demain un groupe de gens du voyage
veut s'installer quelque part, il y a fort à parier que cela ne les en
empêchera pas".
Par ailleurs, la loi Besson oblige toute commune de plus de 5.000 habitants à se doter d'une aire d'accueil pour les gens du voyage. Le maire de Wavrin assure qu'il vient de présenter deux projets d'aménagements au préfet du Nord et qu'une décision devrait être prise d'ici la fin de l'année.
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