Cocaïne, MDMA... la brigade des stupéfiants alerte sur les nouveaux usages de la drogue
Les produits ont changé, les profils des consommateurs également, et cela a une répercussion sur les profils des victimes d'overdoses.

La Brigade des Stupéfiants dresse un bilan inquiétant sur les nouveaux usages de la drogue dans notre pays. Le constat a été fait à Paris, et se trouve corroboré par d'autres enquêtes en France : la consommation se banalise, elle touche désormais tous les milieux. Les morts par overdose sont plus fréquentes qu'auparavant dans la population aisée, car les produits ont changé, les consommateurs également et, par conséquent, les cas d'overdose aussi.
Le groupe "surdose", une cellule d'enquêteurs de la brigade des "stup" chargée d'étudier les décès liés aux drogues dans la capitale, a dressé un bilan peu encourageant. Il y a 25 ans, lors de la création de la cellule, ces policiers spécialisés travaillaient principalement sur des overdoses dans les milieux marginaux. Aujourd'hui, les victimes parisiennes sont moins nombreuses, mais elles sont également issues de milieux plus aisés.
Deux raisons principales peuvent expliquer un tel constat. D'abord, la cocaïne et la MDMA, un dérivé de l'ecstasy, se généralise. Ces deux drogues inondent le marché depuis plusieurs années. Il est très aisé de s'en procurer. Aujourd'hui, un consommateur peut-être livré à domicile, sans prendre de grands risques, grâce à un simple sms envoyé à un dealer. Il n'en reste pas moins que ces deux drogues restent très dangereuses : une vingtaine d'overdoses sont recensées chaque année dans la capitale. Les trafiquants adoptent des méthodes dignes de la grande distribution.