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À l'heure actuelle, déjà, les mares et trous d'eau parsèment le village
Crédit : ANDREW BURTON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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L'envie de quitter la ville concerne chaque année 100.000 citadins
français. Mais parmi ces néoruraux, beaucoup oublient que la campagne est aussi
un monde vivant et actif. Et les voici dérangés par le bruit d'un tracteur, les
odeurs d'épandage, les cloches de l'église. Ils découvrent que la jolie vache
est entourée de mouche et qu'elle fait des bouses. C'est Le Chasseur Français de
février qui consacre une longue enquête à "cette campagne qui dérange les
citadins". Car il y a de plus en plus de plaintes déposées par ceux que le
mensuel appelle "les amateurs de nature morte". Bien sûr, ces plaintes relayées
par la presse locale, ces histoires de clocher font sourire et alimentent les
conversations au café du coin. Mais pas seulement. Elles divisent parfois un
village tout entier et électrisent les relations entre habitants.
Le magazine cite plusieurs histoires comme celle de Michel et Annie. Ils
vivent en Dordogne, et sur leur terrain il y a une mare qui avait été creusée il
y a plus de 100 ans. Depuis, des dizaines de grenouilles y ont élu domicile.
Et bien ils viennent d'être condamnés à reboucher la mare car les grenouilles
faisaient beaucoup trop de bruit pour les nouveaux voisins. Michel et Annie ont
même écopé d'une amende de 7.200 euros et 150 euros par jour si la mare n'est
pas rebouchée. Leurs comptes bancaires ont été bloqués, ils n'ont plus que 500
euros pour vivre. Et le pire, c'est que leurs grenouilles sont une espèce
protégée donc ils risquent finalement d'être encore plus lourdement condamnés
par la Cour européenne s'ils rebouchent la mare. Merci les voisins. Le Chasseur
Français conclut son dossier avec une citation d'Alphonse Allais : "On devrait
construire les villes à la campagne, car l'air y est plus pur".
Deux mondes que tout oppose aussi en Corée. Depuis cinq ans, un talk-show
d’un genre nouveau passionne les téléspectateurs sud-coréens. L'émission
s'appelle "Imangap", "je viens à ta rencontre" en coréen. C'est M le magazine du
Monde sous la plume de Harold Thibaut qui nous raconte l'improbable succès de ce
programme où devant les caméras, des réfugiés venus de Corée du Nord racontent
leur quotidien sous la dictature de Kim Jong-il : la misère, l’endoctrinement,
les frasques du dictateur, mais aussi leur confrontation à un monde qu’ils
ignoraient quand ils sont arrivés à Séoul.
Dans le public, des Sud-Coréens rient, pleurent, applaudissent. Une des
responsables du programme explique que le succès de l'émission tient à ce
mélange de proximité et d'éloignement qu'entretiennent les deux états, une même
nation meurtrie par la division. "Nous sommes le même peuple, dit-elle, mais il
y a pourtant quelque chose d'étranger qui nous sépare, nos vies sont
différentes." Ce jour-là, une Nord-Coréenne vient expliquer que la teinture pour
cheveux est illégale à Pyongyang. Face à elle, une Sud-Coréenne teinte en blonde
: "Avec une couleur pareille vous vous feriez battre". Certains regrettent la
théâtralisation d'un sujet grave, d'autres se félicitent du regain d'intérêt de
Séoul pour ces exilés. "Ma vie de Nord-Coréen" sous vos applaudissements, c'est
à lire dans M le magazine du Monde.
Dans la presse aussi ce matin, le "FillonGate" suite, et pas fin. "La
meilleure des défenses, c'est l'attaque, et François Fillon a été très clair sur
le plateau de TF1", constate Daniel Muraz dans Le Courrier Picard. Il
démissionnera s'il est mis en examen. "En conciliant émotion, indignation et
détermination, François Fillon a réussi cette première opération déminage",
écrit également Guillaume Tabard dans Le Figaro. "Il a sorti la grosse
artillerie car il sait qu'il joue gros", écrit Le Monde de cet après-midi. Oui
mais "le mal est fait", peut-on lire dans Le Républicain Lorrain. "Quoi qu'il
dise et quoi qu'il fasse, l'affaire Penelope est une tache sur le CV immaculé de
François Fillon."
Dans La Charente Libre, Dominique Garraud se demande si François Fillon n'a
pas eu l'incroyable légèreté d'ignorer un des adages favoris des politiques qui
dit que lorsqu'on grimpe au cocotier, mieux vaut avoir les fesses propres. Dans
Les Échos, Cécile Cornudet s'étonne de voir comme il a été facile d'aborder hier
en off avec des figures des Républicains la question du désistement de François
Fillon et du plan B. "La défense publique du camp Fillon est d'une insigne
faiblesse", écrit Laurent Joffrin dans Libération qui fait sa une sur l'affaire,
photo de François Fillon et sa femme, "Penelope l'assistée parlementaire".
Mais il y a l'autre emploi présumé fictif, celui qui lui a permis de toucher
100.000 euros en 20 mois à la Revue des deux mondes. Marianne, sur son site
internet, publie ce matin les deux seules notes de lecture dont on trouve trace
à la rédaction de la revue. Deux notes publiées en septembre et octobre 2012 et
signées de Pauline Camille, le pseudonyme de Penelope Fillon. La première note
fait 2.500 signes, c'est-à-dire 2.005 mots, la seconde en fait moins de 1.000.
Penelope Fillon y recommande la lecture d'un livre L'étonnante aventure des
brigands justiciers...
On termine avec la Voix du Nord. Est-ce l'effet du Brexit ? En tout cas,
voilà deux mondes qui ne se comprennent plus. Le journal nous apprend ce
matin que "les Anglais veulent moins de Lillois dans l'Eurostar de 17h56". Ce
train relie Bruxelles à Londres en passant par Lille et les autorités
britanniques ont décidé d'imposer à partir de lundi prochain des quotas de
voyageurs s'arrêtant à Lille sur ce train-là en particulier. Pourquoi ? Pour des
raisons de sécurité. Les Anglais craignent que l'arrêt en gare de Lille ne serve
de point d'appui à des embarquements illicites. Donc à partir de lundi il n'y
aura que 68 places pour les Lillois dans la seule voiture 18 avec sécurité
renforcée à bord.
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