Il y a des jours comme ça où le papier est un bout de tissu. Bout de tissu d'abord en une du Figaro. Trois femmes voilées sont photographiées de dos, en train de travailler sur des ordinateurs. Ce sont des lycéennes. "Les écoles musulmanes inquiètent le gouvernement" titre le journal qui consacre quatre pages très instructives à ces écoles musulmanes, "un maquis dans lequel il faut remettre un peu d'ordre. "Aujourd’hui une cinquantaine d'établissements accueillant 5.000 élèves sont ouverts, six seulement sont sous contrat avec l'Éducation nationale. Pas les autres qui ne bénéficient d'aucune aide financière de l'État.
Ce sont ces écoles hors contrat qui inquiètent le gouvernement. Après les attentats, une vingtaine de contrôles inopinés ont eu lieu dans des écoles soupçonnées de radicalisation. Résultat, de sérieux doutes pèsent sur une demi-douzaine d'établissements en raison de faiblesses voire de véritable pauvreté pédagogique. Si elles ne comblent pas leur lacune, ces écoles pourraient être contraintes de fermer. Le Figaro raconte aussi que la demande est de plus en plus forte, particulièrement dans les banlieues, où la classe moyenne que le journal appelle la "beurgeoisie", contraction de "beur" et "bourgeois", apprécie de pouvoir inscrire son enfant dans le privé, la majorité se réfugie dans les écoles catholiques. Les écoles musulmanes restent marginales, mais partout des projets voient le jour.
Et les élus locaux commencent à se plaindre de se retrouver en première ligne face à l'afflux de demandes sans avoir ensuite les moyens de contrôler ce qui se passe à l'intérieur de ces écoles musulmanes. L'islamologue Gilles Kepel lui s'inquiète du projet de l'UOIF branche française des frères musulmans qui a la mainmise sur les écoles sous contrat de construire une communauté qui négocie son insertion dans la république, "la vraie question dit-il c'est de savoir dans quelle mesure ce mouvement favorise une logique de rupture avec la communauté nationale?" Résonne plus loin les propos de Manuel Valls sur le salafisme qui serait en train de gagner la bataille idéologique, "le Premier ministre lanceur d'alerte" se félicite Guillaume Tabard.
Libération s'interroge de son côté après les propos de Laurence Rossignol sur la mode islamique. la ministre a ainsi relancé le débat sur le libre choix des femmes de porter le voile. Réponse étonnante de la sénatrice Europe Écologie les verts Esther Benbassa " le droit des femmes a disposer de leur corps n'est pas à géométrie variable. Le voile, dit-elle, n'est pas plus aliénant que la minijupe, toutes les femmes qui portent des vêtements sexy imposés par une mode souvent créé par des hommes ne sont pas non plus spécialement émancipées."
Bref le débat continu mais s'il y a des minijupes dans la presse ce mercredi 6 avril c'est pour parler d'un autre sujet qui touche finalement aussi à la question du droit des femmes à disposer de leurs corps : sur la photo du Parisien aujourd'hui en France, une femme en minijupe se penche à la portière d'une voiture "Prostitution : le client désormais délinquant" titre le journal alors que l'Assemblée nationale vote aujourd’hui une loi qui va pénaliser l'achat d'acte sexuel.
Le client sera passible d'une amende de 1.500 euros s'il est pris en flagrant délit. En pratique ce sera une infraction bien délicate à prouver. Et qui va pousser les prostituées et les clients à se placer dans des situations ou la transaction sera moins ostensible. Avec à terme le risque de la clandestinité et des réseaux qui prospèrent encore. Et puis s'interroge la ligue des Droits de l'Homme "En plein état d'urgence et risque terroriste, va-t-on vraiment mobiliser les forces de l'ordre pour aller courir les bois ?"
Oui oui il existe et ça aussi c'est dans le Parisien aujourd'hui en France, portrait du 11ème candidat à la primaire des Républicains, chez nous en France, Jacques Myard. "Le Donald Trump français c'est lui !" s'exclame le journal. Alors de Trump il n'a ni les cheveux ni la fortune mais nous dit Nathalie Shuck, "Jacques Myard est truculent comme Audiard et adepte des costumes criards." Il est connu pour ses sorties au canon sur l'immigration, sur l'homosexualité et sur les femmes, il a même été sacré macho d'honneur 2016, pour avoir très délicatement lancé à une journaliste croisée à l’Assemblée nationale, "Vous faites le tapin?". Dans la presse on appelle ça un bon client.
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