Cannabis : dépénaliser, légaliser, continuer l'interdiction totale ?

Jean-Marie Le Guen a réouvert le débat sur la dépénalisation du cannabis. Pour le secrétaire d'État aux relations avec le Parlement et ancien médecin, "l'interdiction actuelle n'amène pas une diminution de la consommation". Le 12 avril Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement a clairement indiqué qu'aucun débat ou réflexion n'était engagé au sein du gouvernement sur cette question. La droite a dénonce "un écran de fumée". Faut-il dépénaliser le cannabis ? 

"À chaque fois, Jean-Marie Le Guen croit œuvrer pour le plus grand bénéfice du Premier ministre et à chaque fois ça se termine mal. C'est un peu le Nadine Morano de gauche", estime Joseph Macé-Scaron. Gérard Miller qui s'est longtemps opposé à toute dépénalisation de drogue, commence progressivement à changer de position. "L'intervention de Jean-Marie Le Guen était à la fois mesurée et intelligente", estime-le psychanalyste qui précise que le secrétaire d'État pointe du doigt les failles de la situation actuelle. "Je suis trois fois contre" la dépénalisation explique Yves Thréard, "car ça ne résout pas les problèmes, ça les aggrave". Christian Menanteau rappelle que des expériences de consommation privée sont mises en place dans certains États américains et qu'il faudrait "les regarder avant de se jeter dans des réflexions pour savoir si cette sortie est une diversion".

On refait le monde avec :
- Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro
- Joseph Macé-Scaron, directeur de la rédaction de Marianne
- Christian Menanteau, éditorialiste
- Gérard Miller, psychanalyste