François Hollande a promis à Calais, lundi matin, que le camp de migrants de la "Jungle", où s'entassent entre 7.000 et 10.000 migrants, serait très bientôt démantelé "complètement, définitivement", sans toutefois donner de calendrier précis.
Prenant la parole devant les forces de sécurité, dans la cour de la gendarmerie de Calais, le chef de l'Etat, dont c'était la première visite sur place de son quinquennat, a assuré de sa détermination à mener à terme cette opération qui, avait déclaré la semaine dernière le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, aura lieu "avant l'hiver".
"Le gouvernement ira jusqu'au bout, nous sommes sur la voie d'une solution, elle est proche", a dit le président de la République.
Cela se fera, a-t-il dit, en prenant, "autant qu'il est possible, une distance par rapport à des instrumentalisations ou des polémiques qui d'ailleurs tournent le dos aux principes des valeurs de la République".
L'opposition de droite est divisée sur ce démantèlement. Agitant le chiffon de "mini-Calais" ou de "mini-campements", sa fraction la plus droitière, emmenée par Nicolas Sarkozy et Laurent Wauquiez, refuse le plan gouvernemental prévoyant de répartir les migrants quittant la "Jungle" dans des centres d'accueil provisoires un peu partout en France, alors que d'autres, comme la maire de Calais Natacha Bouchart (Les Républicains) privilégient la rapidité du démantèlement proprement dit.
Samedi déjà, François Hollande avait affirmé sa volonté de "démanteler Calais entièrement" et assuré que la France ne serait "pas un pays de campements", en visitant à Tours l'un des 164 centres d'accueil et d'orientation (CAO) ouverts pour accueillir les migrants évacués de Calais et de Paris. L'Etat cherche à créer 9.000 nouvelles places en CAO d'ici la fin de l'année.
Mercredi dernier, en déplacement à Calais, Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite pour l'élection présidentielle, avait surtout insisté sur "le rétablissement systématique des contrôles à toutes les frontières" du pays, pour que la France ne soit pas "submergée" par les migrants.
Le camp de Calais sera-t-il démantelé avant la fin du quinquennat ? RTL vous invite à répondre à la question du jour.
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