Brahim Abdeslam, le kamikaze qui s'est fait exploser vendredi 13 novembre boulevard Voltaire, et son frère Salah, actuellement recherché pour son implication dans les attentats de Paris, ont été interrogés par la police belge avant les attaques de vendredi - qui ont fait au moins 129 morts - comme le révèle le parquet, par l'intermédiaire de son porte-parole, Eric Van Der Sypt. Si la date de ce double interrogatoire n'est pas connu, le parquet a donné quelques détails sur ses circonstances. L'interrogatoire serait intervenu après le départ avorté de Brahim Abdeslam, 31 ans, pour la Syrie. L'homme n'aurait réussi à aller qu'en Turquie et aurait été convoqué à son retour pour être entendu, en compagnie de son frère, Salah, 26 ans.
Mais comme l'explique le magistrat, les deux hommes n'ont pas été signalés aux services de renseignement français. Les autorités belges n'avaient alors pas de preuve que l'un ou l'autre faisaient partie d'un groupe terroriste. "Nous savions qu'ils étaient radicalisés et qu'ils pourraient se rendre en Syrie (mais) ils ne montraient pas de signe d'une possible menace, explique Eric Van Der Sypt. Même si nous les avions signalés à la France, je doute qu'on aurait pu les arrêter".
Salah Abdeslam avait déjà eu affaire à la justice pour des vols et du trafic de drogue. Ainsi que dans une affaire de braquage où apparaît aussi Abdelhamid Abaaoud, soupçonné d'être le cerveau des attentats de Paris et visé par l'assaut mené ce mercredi matin à Saint-Denis. En février dernier, Salah Abdeslam avait été arrêté aux Pays-Bas pour possession de cannabis lors d'un contrôle de routine. Il est toujours en fuite et recherché par les autorités, qui ont lancé un appel à témoins.
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