L'annonce d'un "bonus de bienvenue" d'environ quatre millions d'euros pour le nouveau patron de Sanofi a indigné exécutif et syndicats, la presse évoquant pour sa part ce mardi une "pilule amère" pour les salariés de ce géant de l'industrie pharmaceutique. "Pour les salariés de Sanofi, un géant de l'industrie pharmaceutique qui a supprimé 4.000 postes depuis 2009 et versé près de 5 milliards à ses actionnaires l'an passé, la pilule est difficile à évaluer", affirme Philippe Marcacci de L'Est Républicain.
"La rémunération du nouveau patron de Sanofi fait débat" reconnaît les Echos qui note comme 20 minutes que c'est "un bonus légal, mais qui passe mal". A ceux qui objecteraient "que les sommes proposées au dirigeant de Sanofi sont indécentes", Nicolas Beytout demande dans L'Opinion "comment se mesure l'indécence ?", en jugeant que ce serait "une valeur subjective qui, bien au-delà du smic français, s'évalue par rapport à la réalité mondiale". De son côté, Didier Rose, dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace, pense que "dans un contexte de crise, de modération salariale, d'insécurité sociale et de chômage, les rétributions en millions d'euros sont perçues en bas de l'échelle comme autant de provocations".
"Sanofi est une entreprise privée et, à ce titre, peut disposer de ses liquidités à loisir", souligne Yann Marec du Midi Libre... "Sauf que, Sanofi depuis six ans a supprimé plus de 5.000 emplois et qu'au titre du CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, NDLR), la société a bénéficié de 27 millions de l'État", s'indigne-t-il avant de conclure que "la jurisprudence Brandicourt obscurcit l'image des milliers de petits patrons qui tous les jours, en France s'efforcent de remplir leur carnet de commande. Pour eux, la pilule Sanofi est vraiment amère." "Le gouvernement repart à l'offensive contre la rémunération des patrons", écrit Le Figaro qui se demande "si les virulentes sorties de lundi sont un coup de communication ou si elles annoncent un retour en arrière."
De son côté, l'Humanité est certain qu'il ne s'agit de la part des "ministres Ségolène Royal et Stéphane Le Foll" qui "se sont indignés" que d'un "sermon sans conséquence". "Les 4 millions d'euros de prime de bienvenue promis à Olivier Brandicourt, futur patron du groupe pharmaceutique, illustre l'abdication du gouvernement dans sa lutte contre les rémunérations indécentes", estime Libération qui rappelle "les 5.000 emplois supprimés par le groupe au cours des six dernières années".
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