Le préfet du Pas-de-Calais, Denis Robin, a annoncé lundi 4 août l'arrivée
de 40 policiers supplémentaires pour "améliorer la protection" du port
de Calais, d'où plusieurs centaines de migrants tentent de passer
chaque jour en Angleterre. "J'ai obtenu des renforts supplémentaires sur le port de Calais pour
améliorer la protection et assurer une surveillance sur la totalité de
la nuit, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent", a déclaré le
préfet lors d'un point presse.
Une demi-compagnie de CRS, soit environ 40 policiers, est affectée
depuis la nuit de dimanche à lundi sur la zone portuaire, en complément
de deux autres demi-compagnies, a-t-il précisé. Cette mesure vise à endiguer "la pression migratoire extrêmement
forte sur le port de Calais", alors que les candidats à l'exil, qui
recherchaient auparavant "la plus grande discrétion" dans leur
tentative de passage en Angleterre, "opèrent maintenant directement sur
les rocades d'accès du port et en très grand nombre, essayant peut-être
de saturer les dispositifs de sécurité mis en place", a expliqué Robin.
L'augmentation du nombre de migrants, "de l'ordre de 50% en quelques
mois", entraîne "une augmentation de l'insécurité, pour les migrants
eux-mêmes", a-t-il déploré, citant en exemple une rixe entre "100 et 150 personnes" qui a fait 13 blessés légers dans la nuit de dimanche à
lundi, "peut-être pour des logiques de territoire". La rixe a éclaté dans la zone industrielle des Dunes, à proximité de
l'usine Tioxide, squattée par plusieurs centaines de migrants et qui
fait l'objet, tout comme un autre squat de la ville établi depuis le 12
juillet sur un ancien site de recyclage de métaux, d'une décision de
justice d'évacuation.
Outre les tensions entre communautés et entre migrants et chauffeurs
de poids-lourds, la "pression migratoire" présente un "risque" d'une
baisse de "l'attractivité du port de Calais" et de l'activité
économique, a estimé Robin.
Le préfet a appelé les opérateurs économiques et la mairie à prendre
aussi leurs "responsabilités", demandant aux transporteurs routiers de
"fermer leurs remorques" pour empêcher les migrants d'y monter, et à la
ville de Calais de "réfléchir à une fluidification de la circulation"
pour "gommer les points de ralentissement qui créent une attraction". Entre 1.200 migrants et 1.300 migrants, majoritairement originaires
d'Afrique de l'Est, sont actuellement présents à Calais, a indiqué Robin.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte