Baby-Loup : la crèche en sursis pour deux ans

La crèche Baby-Loup, emblématique du combat pour la laïcité mais en proie à des difficultés financières, a obtenu mercredi 29 octobre des aides qui lui permettront d'assurer son fonctionnement au moins les deux prochaines années.

La menace d'une fermeture s'est dissipée avec l'annonce par la mairie de Conflans-Sainte-Honorine et du conseil général des Yvelines d'efforts supplémentaires, lors d'une réunion à laquelle participaient Baby-Loup, la Caf et le préfet des Yvelines, en arbitre des discussions.

L'équilibre pour 2015 et 2016 est assuré, Baby-Loup peut vivre.

Le préfet des Yvelines

"Les conditions d'un fonctionnement pérenne de l'association sont acquises. L'équilibre pour 2015 et 2016 est assuré, Baby-Loup peut vivre", a résumé le préfet des Yvelines, Erard Corbin de Mangoux. De son côté, le président UMP des Yvelines a accepté de délivrer, comme le demandait la crèche, un agrément pour 38 berceaux en 2015, au lieu des 20 actuels, et pour 41 berceaux en 2016.

Le maire UMP de Conflans Laurent Brosse proposera quant à lui au conseil municipal du 17 novembre d'augmenter le nombre d'heures pour l'accueil des petits Conflanais dans cette crèche, dont "l'utilité est reconnue par tous". Il a également consenti à réévaluer sa dotation pour les heures atypiques (nuit, week-end et jours fériés), de 3,03 à 3,78 euros.

La crèche sollicite les dons

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Selon les estimations, l'aide annuelle de la ville s'élèverait à 225.000 euros. C'est moins que les 400.000 euros réclamés par la crèche, sur la base d'une promesse de l'ex-maire Philippe Esnol. Mais plus que la subvention de 125.000 euros pour 2015 votée fin septembre en conseil municipal. 

Pour combler un trou de 250.000 euros, la crèche va "faire appel à la solidarité des fondations et des citoyens", selon le chargé de développement de l'établissement, qui se dit également confiant : "on a reçu des centaines de lettres de soutien".

Baby-Loup a fait parler d'elle dans le conflit qui l'opposait à une ex-salariée licenciée fin 2008 parce qu'elle refusait d'ôter son voile au travail à son retour de congé parental.