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Attentats en France: la question inévitable du suivi des tueurs

Les frères Kouachi et Amedy Coulibaly étaient connus et suivis de longue date, ce qui n'a pas empêché les attentats.

Shérif et Saïd Kouachi ont tourné deux courtes vidéos simulants une attaque et des revendications en mai 2014.
Crédit : FRENCH POLICE / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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L'enquête ne fait que commencer et la question du suivi des frères Kouachi et d'Amedy Coulibaly, connus de longue date comme islamistes radicaux, sera forcément posée. 

Complicités éventuelles, provenance d'un arsenal invraisemblable, séjours des frères Kouachi au Yémen, financement, entourage de ces hommes dont les sympathies islamistes les plus radicales étaient documentées et qui semblent avoir agi en coordination: le travail s'annonce titanesque pour mettre au jour le fonctionnement de ce qui commence à ressembler à une cellule dormante.

Les cinq membres de l'entourage des frères Kouachi placés en garde à vue à cette semaine ont été relâchés samedi. Visée par un mandat de recherche pour l'aide qu'elle pourrait avoir apporté à Amedy Coulibaly, sa compagne Hayat Boumeddiene est elle entrée en Turquie le 2 janvier. Elle est "désormais probablement en Syrie", selon une source sécuritaire turque.

Des liens constants entre Coulibaly et Chérif Kouachi par téléphone

Les enquêteurs vont "s'attacher à déterminer les éventuelles complicités dont ils ont pu bénéficier, le financement de ces actions criminelles, la provenance des armes", a expliqué vendredi soir le procureur de la République de Paris, François Molins.

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Autre axe d'enquête, "la place exacte de ces actions criminelles dans le contexte des filières terroristes jihadistes", a poursuivi le procureur. Dans l'entourage des frères Kouachi, il y a "des individus terroristes jihadistes connus pour avoir été formés au Yémen et dont on sait qu'ils se trouvent actuellement au Yémen et en Syrie", selon le procureur.

Les échanges téléphoniques ou internet passés des trois hommes vont être examinés. Ils ont déjà permis d'établir un lien constant, quotidien depuis des mois, entre Coulibaly et Chérif Kouachi, avec 500 coups de fil en 2014 entre les téléphones de leurs compagnes. Celle de Chérif Kouachi faisait partie des gardés à vue.

Les trois hommes étaient connus des services de police

Les noms des trois hommes, âgés de 32 ans pour Coulibaly et Chérif Kouachi, de 34 pour Saïd Kouachi, étaient tous connus des services spécialisés, les deux premiers ayant été condamnés dans des dossiers terroristes, le troisième ayant été entendu, sans toutefois être jamais mis en examen.

Coulibaly a été condamné dans l'enquête sur le projet d'évasion en 2010 d'un des auteurs des attentats de 1995, Smaïn Aït Belkacem, qui est en prison. Mis en examen mais ayant bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire, Chérif Kouachi a en revanche été condamné dans l'affaire des filières irakiennes dite des Buttes-Chaumont en 2008.

Dans ces deux affaires apparaissent des figures de l'islamisme radical violent, comme Djamel Beghal, qui est en détention et dont l'avocat a réfuté toute implication dans les crimes de cette semaine, ou Boubakeur El Hakim, qui combattrait actuellement au sein de l'organisation de l'Etat islamique, selon des spécialistes.

Le Yémen au cœur de l'enquête

Chérif Kouachi et Coulibaly avaient été repérés à plusieurs reprises au premier semestre 2010, lors de visites à Djamel Beghal dans le Cantal où était assigné ce Franco-Algérien déchu de sa nationalité française après sa condamnation pour un projet d'attentat. Les trois hommes s'étaient connus en détention.

Autre interrogation, d'éventuels voyages à l'étranger des trois tueurs. Les services savaient que Saïd Kouachi s'était rendu en 2011 au Yémen. Une ancienne connaissance au Yémen fait état de sa présence en 2009 et 2013, ce qui n'est pas confirmé de source proche de l'enquête en France.

Dans une conversation téléphonique avec BFMTV avant sa mort, son cadet a également dit y être allé. Les billets d'avion de l'époque vers le Yémen sont passés au peigne fin. Et si la date de 2011 se confirmait pour Chérif Kouachi, elle pourrait correspondre à une période où il était mis en examen et placé sous contrôle judiciaire dans le dossier du projet d'évasion. Dès lors, comment aurait-il pu quitter la France pour ce bastion d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa)?

Dans sa conversation sur BFMTV, Chérif Kouachi a affirmé avoir été missionné par Aqpa. Mais Coulibaly, dans une autre conversation avec la même chaîne d'info, se revendiquait lui de l'organisation de l'Etat islamique. 

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