Les députés ont rendu un hommage unanime aux forces de l'ordre à l'Assemblée nationale, mercredi 18 novembre. Depuis les attentats de vendredi qui ont fait 129 morts et 352 blessés, les forces de l'ordre sont sur le pont alors qu'un spectaculaire assaut a été donné à Saint-Denis en marge de cette enquête. Les hommes du RAID, épaulés par ceux de la BRI, ont mené une opération sans précédent où 5.000 munitions ont été tirées afin de mettre fin au siège des présumés terroristes dans un appartement de Saint-Denis.
Alors que la France fait face à une menace terroriste de plus en plus importante, Bernard Cazeneuve a décidé d'agir : les policiers pourront dorénavant porter leur arme en dehors de leurs heures de service et ce pendant toute la durée de l'état d'urgence. Une information confirmée par Jean-Marc Falcone, directeur général de la police nationale (DGPN). Invité de RTL, ce dernier a affirmé que cela était "nécessaire" dans cette situation "grave et exceptionnelle". "C'est nécessaire pour les policiers pour pouvoir assurer une présence efficace sur l'ensemble du territoire, pour que l'ensemble du territoire puisse être maillé", a-t-il commenté saluant la décision du ministre de l'Intérieur. "Les policiers en service assurent cette sécurité mais les policiers sur leur lieu de résidence, sur leur trajet peuvent aussi participer à la lutte contre le terrorisme et à la sécurité de notre pays".
"C'est une forte demande des policiers, ce n'est pas un sujet imposé par l'administration. Ils le souhaitent donc c'est tout à leur honneur", a notamment salué Jean-Marc Falcone qui précise qu'ils pourront utiliser leur arme à tout moment "à condition de respecter le droit et les règles de légitime défense".
Une avancée qui est possible durant l'état d'urgence décrété par François Hollande au lendemain des attentats survenus simultanément à Paris et aux abords du stade de France. Reste à savoir si cet armement survivra en dehors de cette période d'état d'urgence, qui devrait être prolongée pour les trois prochains mois. "On fait face à des terroristes aguerris et expérimentés. On est monté d'un cran avec des terroristes qui n'ont peur de rien et il faut que les forces de l'ordre puissent répondre", a-t-il expliqué sans se prononcer sur un possible prolongement de cette mesure. "Comme tout ce que l'on fait, on tirera les conclusions et on verra à ce moment là".
Un débat similaire pourrait rapidement se poser pour les policiers municipaux. "Ils peuvent déjà être armés, c'est à l'initiative des élus", a-t-il rappelé affirmant que "les réserves sont correctes et utiles".
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