Les rescapés et proches de victimes des attentats de Paris étaient invités à témoigner devant la commission d'enquête parlementaire, lundi 15 février. Un rapport devrait être rendu au mois de juillet. Lors des auditions menées, des dysfonctionnements d'aide et d'information ont été pointés du doigt. Numéros d'urgence saturés, identifications tardives des victimes, faible prise en charge psychologique...
Les services publics n'ont pas été épargnés. Pour certaines victimes c'est un sentiment d'impréparation et d'improvisation des services qui prédomine au soir du 13 novembre. Un ressentiment parfois, alors que le pays avait déjà vécu les attaques de janvier contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher.
Pour Sébastien Pietrasanta, député socialiste des Hauts-de-Seine et rapporteur de la commission d'enquête parlementaire sur les moyens mis en oeuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme, résoudre ces failles est justement le but de cette vaste enquête qui n'en est qu'à ces débuts. "Il faut travailler à partir de ce qui a été fait par les différents services, de santé, de la sécurité, de prévention mis en place depuis le 7 janvier."
Malgré le plan Vigipirate, il n'y a pas eu de fouilles au Bataclan le soir de l'attaque alors que la salle avait déjà été menacée. Le députe assure vouloir faire la lumière sur cette question en auditionnant notamment le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve le 7 mars ainsi que les services de renseignement et les services d'intervention.
Pour le député des Hauts-de-Seine, écouter la parole des victimes est essentiel : "Nous avons souhaité avec Georges Fenech (président de la commission d'enquête), donner la parole en premier aux victimes et à leur avocats ensuite. C'est symbolique de pouvoir les entendre sur la façon dont ils ont vécu les choses." Les propositions concrètes que cette commission pourrait transmettre au gouvernement concerneront certainement les services téléphoniques d'urgence.
Lors de son témoignage devant cette assemblée, une rescapée du Bataclan, cachée dans une pièce, a raconté s'être fait raccrocher au nez par la policière à l'autre bout du fil, qui lui reprochait de ne pas parler assez fort. "Oui il y a eu une réponse malheureuse. La question de la formation du personnel de police secours sera évidemment posée" assure Sébastien Pietrasanta.
Humainement personne n'est prêt à cela
Sébastien Pietrasanta
Face aux critiques concernant la gestion des blessés par les hôpitaux, le député tient à tempérer : "Il ne faut pas réécrire l'histoire. C'était la première fois en France que des kamikazes se faisaient exploser dans Paris. On peut avoir toutes les préparations du monde, humainement personne n'est prêt à cela." Un guichet unique devrait également voir le jour afin que les familles puissent savoir à qui s'adresser dans le cas d'un drame similaire à celui du Bataclan.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte