Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015, se serait caché dans un buisson pendant quatre jours et trois nuits après les attaques simultanées. Il s'agit d'une des révélations surprenantes du Parisien dans son édition du dimanche 20 décembre. Le journal révèle plusieurs éléments de l'enquête et notamment cette "planque" de fortune du jihadiste, qui était à ce moment-là recherché par toutes les forces de police.
Il se serait ainsi retranché au bas de l'autoroute A86 près d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) juste quelques heures après les tueries, et les policiers ont pu retrouver sa trace grâce à un témoignage décisif le 16 novembre. Les policiers auraient alors installé une caméra pour surveiller l'endroit. Après une identification formelle, les forces de l'ordre auraient choisi de le prendre en filature pour localiser ses complices. Sa traque à distance aurait ainsi permis de le suivre jusqu'à l'appartement de Saint-Denis où le terroriste est décédé durant l'assaut du RAID le 17 novembre avec trois autres personnes.
Le Parisien affirme également que Salah Abdeslam, soupçonné d'avoir peut-être renoncé de se faire exploser dans le XVIIIe arrondissement de Paris, de café n'a pas été contrôlé une fois vers Cambrai mais finalement trois fois après les attaques et a demandé à ses amis de venir le chercher sur le parking d'un fast-food en donnant des consignes par des textos localisés à Châtillon, non loin d'où avait été retrouvée une veste explosive abandonnée à Montrouge.
D'autres révélations concernent la fabrique de passeports de Daesh qui serait de plus en plus sophistiquée, alors qu'une question hanterait les services de renseignement selon le journal : combien de terroristes ont franchi les frontières de l'Europe cachés au milieu des migrants qui fuyaient la guerre au Moyen-Orient ?