Les robots tueurs vont-ils remplacer les soldats sur les champs de bataille ? Il existe déjà des machines qui peuvent tuer sans qu'aucun humain n'ai besoin d'appuyer sur un bouton. Cette révolution des armes autonomes pose une infinité de questions éthiques. L'arrivée des armes autonomes, qui tirent sans que l'homme ait besoin d'intervenir est en train de changer la façon dont va faire la guerre demain et pose une infinité de questions.
Ce n'est pas de la science-fiction. À la frontière entre les deux Corée, dans la fameuse zone démilitarisée, des robots ont déjà remplacé des gardes-frontières sud-coréens. Des robots, équipés de capteurs thermiques, de caméras et de mitrailleuses peuvent détecter un ennemi et tirer sans qu'aucun humain n'ait besoin d'appuyer sur un bouton.
Rien à voir avec des drones qu'on pilote à des milliers de kilomètres de distances, là, la machine décide seule d'agir. L'installation de ces robots inventés par Samsung a créé un tel scandale que, depuis, l'armée Sud coréenne explique qu'elle a quand même programmé le logiciel pour qu'il ait une supervision humaine mais, la preuve est faite : il existe aujourd'hui des armes autonome qui possèdent le droit de vie ou de mort sur des êtres humains, (un droit qui jusqu'à maintenant étaient à d'autres êtres humains.)
Le robot est capable de faire la distinction entre un villageois et un combattant, entre un ennemi et un ami. Il a dans son logiciel une base de données avec les caractéristiques de l'ennemi. Son uniforme par exemple. Il peut voir, à 3 km de distance, si une personne a les bras ballants ou s'il est armé. Si le combattant lève les bras pour se rendre, normalement, il ne tire pas. Normalement. Avantage évidement de ces robots : le risque zéro existe désormais. On peut combattre sans mort, sans blessé. Sans soldat.
"L'armement robotisé" est une révolution que l'on peut en partie comparer à l'arrivée du nucléaire, explique Gérard de Boisboissel, ingénieur de recherche à Saint Cyr Coëtquidan. Et, comme le nucléaire, cela va entraîner une course à l'armement. Pour l'instant, la France dit n'avoir aucun programme de robots tueurs à l'étude mais on estime que d'ici 20, 30 ans toutes les grandes armées du monde seront équipées.
Et si les "robots tueurs" commettent des crimes de guerre qui sera tenu pour responsable ? C'est LA grande question. Qui faut-il punir ? Le commandant militaire de la zone ? Le fabricant de la machine ? Les même questions se posent pour un accident de voiture sans chauffeur, répliquent les partisans des robots tueurs. Il faut au minimum imposer aux armées une surveillance humaine derrière les robots demandent les ONG et des prix Nobel, qui constatent que l'interdiction des robots tueurs qu'ils réclament sera très difficile à obtenir.
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