Après l'accident intervenu à Puisseguin ce vendredi 23 octobre, les questions se multiplient pour tenter d'expliquer les circonstance de l'accident. Il semble pour le moment que c'est le camion qui s'est retrouvé en travers de la route. Ce qui frappe, c'est d'abord l'ampleur de ce bilan, 42 morts, et l'embrasement quasi immédiat des deux véhicules, dont il ne reste que des carcasses calcinées. Une petite route, une série de virages difficile à négocier. Jacques Chamard est expert judiciaire à la Cour d'appel de Paris, spécialisé en accidentologie : "C'est assez surprenant. Je pense que l'incendie a dû trouver naissance dans un court-circuit électrique, avec une propagation ensuite. Que cela se soit embrasé à ce niveau-là, c'est tout de même surprenant. Les investigations techniques permettront sans doute de dire ce qui s'est passé", estime l'expert.
Le carburant à bord des véhicules a pu jouer un rôle, le car venait de partir, le plein avait sans doute été fait. Mais comme le précise Jacques Chamard, sur l'autobus, le réservoir à carburant est plutôt placé à l'arrière, alors que le choc a eu lieu à l'avant du véhicule. "On peut dans un premier temps écarter le carburant de l'autobus", explique donc l'expert judiciaire.
Selon l'une des hypothèses évoquées, le camion aurait pu se trouver en travers de la route. Le carburant de ce véhicule-là a donc peut-être joué un rôle. Jacques Chamard évoque ainsi une propagation possible de gasoil sur le camion et l'autocar, qui aurait pu s'enflammer avec la chaleur. Selon lui, cette propagation rapide signifie que certaines conditions ont favorisé le phénomène mais ne permet pas de juger de la violence du choc.
"En matière d'accident, deux hypothèses peuvent se dégager : une faute humaine ou bien un problème technique sur le camion", ajoute l'expert. Le chauffeur du bus, qui a survécu à l'accident, aurait eu le temps d'actionner l'ouverture des portes avant le choc. Il pourrait témoigner dans les jours qui viennent. Mais selon Jacques Chamard, même ce témoignage, qui paraît important, ne pourra pas expliquer certains aspects techniques pour expliquer l' accident, dans la mesure où il semblerait que ce soit le camion qui ait percuté le car, et non l'inverse. Son geste, d'ouvrir les portes, a pu sauver quelques personnes, mais cela aurait également pu provoquer un appel d'air, un apport d'oxygène, qui peut avoir joué un rôle dans l'inflammation du véhicule.
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