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1918 : les Américains à l'assaut de Saint-Mihiel
CHRONIQUE - Le 12 septembre 1918, la première armée américaine remporte sa première grande victoire en réduisant le Saillant de Saint-Mihiel, au sud de Verdun.
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C'est une très ancienne capitale judiciaire de la Renaissance, truffée d'œuvres d'art. Blottie au bord de la Meuse, elle est surnommée "la petite Florence lorraine". Mais elle va devenir célèbre dès le début de la guerre pour le Saillant de Saint-Mihiel.
"C'est une poche formée par les Allemands dans le front français en septembre 1914. Elle fait à peu près 70 kilomètres de long, et elle va être très gênante parce que les Allemands étant à Saint-Mihiel, ils peuvent couper la ligne de chemin de fer Verdun-Commercy-Tou-Nancy", affirme Nicolas Czubak, historien au Mémorial de Verdun. "À partir de la fin septembre 1914, il n'y a plus de train qui peut approvisionner Verdun", poursuit-il.
Quatre ans d'occupation que Brigitte Vast, la bibliothécaire de la majestueuse abbaye bénédictine, côtoie encore tous les jours. Si on peut aujourd'hui voir les tableaux, les sculptures et les livres, c'est grâce à l'occupant. Une commission allemande va évacuer ces trésors à Metz pour les protéger des Français.
Cette poche qui irrite tellement l'état-major français va être l'acte de naissance de l'armée américaine. Avec leur fougue brouillonne au combat, les Américains ont apporté dans leurs bagages le jazz et un lieutenant-colonel caractériel qui a libéré Saint-Mihiel en 1918, avec les premiers chars d'assaut.
Ironie de l'histoire : il reviendra 26 ans plus tard, en 1944, libérer une deuxième fois la "petite Florence lorraine" qu'il connaissait si bien. Il s'appelait George Patton.
